La genèse et l'évolution du cerveau
L’évolution du cerveau
La vie peut être définie comme la capacité des assemblages moléculaires organiques d’agir, de tirer matière et énergie de l’environnement et de se reproduire. Elle est sans doute apparue il y a 3,5 milliards d’années, soit un milliard d’années après la formation du système solaire dont la Terre fait partie. Son apparition a été précédée par une période prébiotique de cinq cents millions d’années. Une longue Évolution la suit. Malgré d’importantes périodes d’immobilisation et des essais innombrables, elle est ascendante, toujours orientée dans la même direction et caractérisée par trois phénomènes :
- La différenciation des formes et des fonctions. Les êtres mono-cellulaires s’enrichirent d’organites aux fonctions particulières. Les êtres pluri-cellulaires acquérirent des cellules, des tissus et des organes spécialisés.
- Les végétaux et les animaux aboutirent à un nombre infini d’espèces dont l’interfertilité est la caractéristique essentielle. L’intégration des parties spécialisées. Des systèmes intégrateurs : immunitaire, endocrinien et surtout nerveux, qui ont parties liées, coordonnent en un tout les organes et harmonisent les fonctions nutritives, métaboliques, circulatoires et neuro-psychiques.
- La cérébralisation. Dans la très longue évolution qui précède l’Homme, le système nerveux a été d’abord représenté par un réseau intracellulaire, puis par des amas de cellules nerveuses et enfin par un tube neural dont une extrémité renflée devint le cerveau.L’évolution de la matière organique a été accompagnée dès les stades initiaux et dans tous les phylums du règne animal par l’évolution de l’influx nerveux qui en émane. Il naît et progresse avec elle, peu à peu vers plus de précision, plus de réflexion ; il aboutit à la conscience et à la pensée.
La genèse
Ernst Haeckel , à qui l’on doit l’idée selon laquelle l’embryo-génèse est une courte récapitulation de la phylogénèse (Évolution des espèces, 1883), écrivait dès 1877 : « Nous retrouvons chez les cellules uniques, vivant isolées, les mêmes manifestations de vie psychique, sensation, perception, volonté, mouvement, que chez les animaux supérieurs constitués par un grand nombre de cellules ». Teilhard de Chardin dira en 1948 : « La montée de la conscience culmine chez l’Homme qui représente l’axe et la flèche de l’Évolution, mais on doit reconnaître au moins à l’état naissant la présence d’un esprit dans l’atome » et en 1956 : « Nous sommes logiquement amenés à conjecturer dans tout corpuscule l’existence rudimentaire de quelque psyché ». Les néo-gnostiques de Princeton vont plus loin encore ; ils admettent que, quelle que soit la forme, de l’atome à l’Homme en passant par le végétal et l’animal, une même énergie anime tout ce qui existe. Étonnant retour aux croyances mythologiques qui attribuaient un esprit à toute chose.
Vidéo: La genèse et l’évolution du cerveau
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur: La genèse et l’évolution du cerveau