L'électricité
L’électricité
La production d’électricité aux États-Unis est actuellement dominée par les centrales au charbon, qui comptent pour un peu plus de 40 % de la production et représentent 31 % de la capacité totale installée. La deuxième grande source de production électrique est d’origine nucléaire (environ 20 % de la production pour 10 % de la capacité installée), technologie dont le développement s’est fait aux Etats- Unis où 104 réacteurs sont actuellement exploités. Le premier choc pétrolier a incité au développement de la technologie nucléaire avant qu’elle ne connaisse une phase de fort ralentissement à la fin de; années 70, à la fois à cause de facteurs économiques (erreurs dans la prévision de demande, inflation des coûts du fait des retards dans la construction] et de l’accident de la centrale de Three Mile Island en 1979 : la dernière commande de centrale nucléaire remonte ainsi 1977 avec la centrale de Seebrook dans le New Hampshire, entrée en exploitation en 1990. Récemment, les améliorations significatives de la performance et de la compétitivité de ces centrales ont redonné à cette technologie un avantage économique : manifestement, la renaissance » du nucléaire est en cours aux États-Unis, soutenue par rsy-Policy Act de 2005 qui prévoit des soutiens financiers devant zerraettre de jouer un rôle significatif dans l’approvisionnement irtique futur.
Depuis 1973, la consommation d’électricité des États-Unis a crû i’un peu plus de 66 % alors que la croissance du produit intérieur a été de 80 % sur la même période. Mais avec une production d’électricité qui reste dominée par le charbon, le secteur électrique est l’un des principaux émetteurs de dioxyde de carbone (C02) : il est ainsi particulièrement concerné par le défi environnemental. Malgré je~ évolutions significatives du mix électrique depuis 1973, notamment le remplacement du pétrole par le nucléaire (respectivement environ 17 % et 5 % de l’électricité à cette période, contre 7 % et 19 % en 2010), le charbon devrait continuer d’occuper une part importante dans la production d’électricité aux États-Unis, notamment parce qu’ils disposent d’importantes réserves domestiques qui répondent aux préoccupations politiques d’assurer la sécurité d’approvisionnement. Or on prévoit que les besoins en électricité des États-Unis vont croître d’environ 30 % d’ici 2035, une croissance surtout tirée par la demande des ménages et du secteur tertiaire. La projection que l’on peut avoir de la part de chaque énergie primaire dans le mix énergétique future dépend bien sûr de ces projections de demande : mais même dans les projections les plus basses, autrement dit dans une situation où il y aura besoin de moins de capacités de production électrique et où les nouvelles centrales construites seront alimentées par d’autres combustibles, la part du charbon reste stable (44 % en 2035 contre 43 % en 2010). Par ailleurs, la crise économique de 2008 a quelque peu changé les conditions des investissements : la demande s’est contractée et il faudra attendre 2013-2014 avant de retrouver son niveau d’avant crise. Les incertitudes sur
le rythme auquel cette demande va se reconstituer ont incité les investisseurs à privilégier les sources renouvelables de production d’énergie qui bénéficient de soutien public et sont de ce fait moins risquées : elles représentent la plus grande part des investissements prévus entre 2009 et 2015 avant ensuite de refluer au profit du gaz . La part de ces énergies renouvelables dans la production d’électricité pourrait atteindre 17 % en 2035 selon les projections de l’EIA, soit un niveau équivalent à celle du nucléaire ! Cette forme de production d’électricité représentera ainsi la plus grande part des nouvelles centrales à côté des centrales au gaz dont il est prévu qu’après 2020 elles constitueront la principale technologie qui sera développée : avec l’avènement des « shale gas », qui n’avait pas été réellement anticipé dans un passé proche, la compétitivité relative des différentes technologies de production s’est modifiée tandis que la disponibilité de ces gaz non conventionnels sur le territoire nord- américain leur octroie un avantage déterminant en terme de sécurité d’approvisionnement. Quant à la progression significative des énergies renouvelables trouve sa source à la fois dans les incitations fiscales fédérales, les programmes de développement financés par les états ainsi que l’augmentation du prix des combustibles fossiles. Dans le même temps, malgré les nouveaux projets envisagés et les progrès continus de la performance des installations nucléaires existantes, la part de cette technologie restera quasiment stable en passant de 20 à 18 pour cent de la production totale.