L'enfance : L'aptitude musicale
L’aptitude musicale
Le cerveau d’un humain perçoit le rythme tout de suite. Est-ce d’avoir dans le sein de sa mère entendu les battements du cœur marqués par l’alternance d’un temps fort et d’un temps faible… ou bien sa respiration où se succèdent inspiration brève et expiration prolongée ? La berceuse chantée à l’enfant l’endort. L’âge préscolaire est celui des chansons rythmées. Un enfant sur deux, à l’école primaire, « entend juste », c’est-à- dire qu’il analyse correctement la fréquence des sons. On dit qu’il « a de l’oreille ». Cette aptitude est innée, car la même proportion d’aptes et d’inaptes est retrouvée quels que soient l’ethnie et le milieu socio-culturel.Le milieu peut favoriser le développement de l’aptitude ; il ne la crée pas. ¦ La maturation (comme dans le cas de l’acquisition du langage) passe par une période optimale propice à l’enseignement du solfège et à l’apprentissage d’un instrument de musique. Il existe des insensibles congénitaux à la musique. Certains sont susceptibles d’amélioration par la répétition et par l’explication. Pour les autres, il est probable que quelques liaisons encore mal connues entre le lobe temporal et l’hippocampe ne sont jamais parvenues à s’établir. La mémoire musicale a, elle aussi, ses doués et ses sous-doués. Ceux-ci ont toutes les peines à retenir telle phrase musicale que d’autres retiennent d’un coup. Les circuits neuronaux qui assurent la mémoire musicale semblent différer sensiblement de ceux de la mémoire tout court. Le cortex temporal n’intervient pas seul. Le cortex frontal, le cortex pariétal sont indispensables. Tel enfant atteint d’une lésion temporale présentera une « aphasie de compréhension » et pourtant il chante correctement une chanson avec ses paroles… Les deux hémisphères jouent un rôle différent et complémentaire, comme en d’autres domaines, la mélodie et les paroles.
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