Les extinctions en masse : Le rythme des extinctions
L’étude des archives paléontologiques montre que le nombre d’espèces présentes à un moment donné de l’histoire de la Terre n’est ni constant ni en constante augmentation. Ce nombre varie en fonction de deux paramètres, le taux de spéciation et le taux d’extinction. Ni l’un ni l’autre ne semblent prévisibles pourtant ce dernier montre une certaine rythmicité. Il semble bien que des événements dramatiques pour la vie sur Terre se produisent à des intervalles de temps assez réguliers (100 à 250 Ma environ), entrecoupés d’événements moins dramatiques. Pour les animaux, on dénombre une trentaine de phases d’extinction au cours du Phanérozoïque dont 5 sont qualifiées de « principales », la plus importante de toutes, par rapport au nombre d’espèces éteintes, étant sans conteste survenue à la fin du Permien, il y a 250 millions d’années. Chez les végétaux vasculaires terrestres, la situation est très différente comme le montre le tableau ci-dessous (modifié d’après Niklas 1997). On observe en particulier que les périodes révélant les plus forts taux d’extinction chez les végétaux vasculaires ne sont contemporaines d’aucune des cinq phases majeures d’extinction qui ont frappé les faunes. Ceci prouve que les mécanismes de ces extinctions sont loin d’être parfaitement compris, en particulier, qu’en est-il des processus de fossilisation ? Sont-ils identiques pour tous les êtres vivants ?