Milieux littoraux tempérés
Le milieu littoral est soumis à de fortes variations des conditions physico-chimiques et à des cycles journaliers, lunaires, saisonniers ou à long terme. Les organismes vivants, essentiellement benthiques, sont exposés à l’énergie dés vagues et des courants. Ils se répartissent à la surface – on parle alors d’épifaune – ou dans le sédiment – endofaune, et sont disposés en ceintures soumises aux fluctuations du niveau de la mer. La couverture par les algues, importante dans les premiers mètres, renforce la complexité du milieu. Les végétaux, base de la chaîne alimentaire, sont consommés directement par les brouteurs ou, après décomposition sur le fond, par des bactéries, les animaux unicellulaires et les petits invertébrés vivant dans le sédiment (méiofaune). Les espèces fixées filtrent l’eau pour absorber le plancton et les particules en suspension ; les espèces vagiles (capables de se déplacer) effectuent des migrations cycliques pour se nourrir et se reproduire.
La zonation des substrats rocheux
Dans l’étage supralittoral, la faune et la flore terrestres, toujours émergées et soumises à l’influence marine des embruns et des vagues lors des fortes tempêtes, sont, de ce fait, adaptées à l’humidité saline. Aux lichens qui poussent dans les terrains imprégnés de sel se mêlent quelques espèces marines : bigorneaux, amphipodes (puces de mer), grapsides et ocypodes (crabes), dont l’extension est conditionnée par le substrat et par le mode battu ou calme. L’étage médiolittoral subit, par les marées, une alternance d’immersions et d’émersions qui conditionne la vie et le déplacement des organismes. Entre 0 et 30 mètres, des ceintures d’algues vertes, brunes et rouges se disposent en gradins suivant la pénétration de la lumière, la limpidité de l’eau et l’hydrodynamisme. L’agitation due aux vagues décroît avec la profondeur, permettant le développement des frondes des algues qui émergent à marée basse.
Cette zone, colonisée par des inverté-brés fixés, abondants et diversifiés, est peuplée par une faune vagile qui s’abrite sous les algues. Les poissons remontent a chaque marée, depuis sa parlie inférieure, pour se nourrir.
Presque toujours immerge. l’étage infralittoral se découvre exceptionnellement. lors des marées de vives eaux. A sa limite inférieure poussent des algues rouges.
La lumière très atténuée de l’étage circalittoral empêche le développement des algues. La faune, proche de celle qui vit à l’abri des algues dans les deux étages précédents, est dominée par des invertébrés encroûtants : éponges, anémones de mer, corail et gorgones, ascidies. Elle remonte jusqu’à la surface à la faveur des crevasses et des éboulis rocheux.
Les fonds meubles
La granulométrie des substrats meubles dépend de l’hydrodynamisme, et les algues ne peuvent s’y fixer. A chaque forme de substrat – graviers, galets, sable ou vase – est liée une faune d’animaux fouisseurs : polychètes, mollusques, échinodermes. Ils sont difficilement visibles car ils s’enfoncent pour résister aux continuels déplacements du sédiment, rythmés par les courants de marée. En surface, les prédateurs (poissons plats ou crustacés) fouillent le sable ou attendent, camouflés, le passage de leurs proies.
Vidéo : Milieux littoraux tempérés
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Milieux littoraux tempérés