Pétrole : Le défi de la quantité et de la propreté
Le défi de la quantité et de la propreté
Ces dernières années, de nombreuses énergies ont donc été mises en avant pour suppléer aux risques de pénurie de pétrole. La question qui se pose serait plutôt : « Seront-elles suffisantes ?» A l’heure actuelle, aucune de ces énergies n’est capable de se substituer massivement et rapidement au pétrole.
Autre enjeu : protéger l’environnement. Pour Nathalie Alazard-Toux, directrice des études économiques de l’institut français du pétrole (IFP), « Il faut vérifier que les émissions de polluants ou de gaz à effet de serre qui sont évitées au niveau du véhicule lors de son utilisation ne se traduisent pas par des émissions plus importantes, lors de la production du nouveau carburant par exemple. »
La seule solution, dans la période de transition qui s’annonce, apparaît donc de diversifier au maximum les sources d’énergie : au cours des prochaines décennies, le pétrole pourrait être de plus en plus limité aux transports, notamment aériens, compte tenu des immenses besoins de ce secteur et de l’insuffisance des substituts actuels, tandis que le recours aux autres sources d’énergie serait renforcé, un prix élevé et stable des hydrocarbures contribuant au financement des recherches. Enfin, il apparaît tout aussi nécessaire de mettre en œuvre des politiques de réduction d’énergie, et de sensibiliser les populations à la lutte contre le gaspillage.
Les nouveaux types de véhicules
Pour réduire la dépendance au pétrole, ainsi que les pollutions provoquées par les transports, il est devenu indispensable d’inventer, non seulement de nouveaux carburants mais aussi de nouveaux véhicules.
On voit de plus en plus apparaître des véhicules dotés de moteurs hybrides (mêlant électricité et énergie fossile), comme la Toyota Prius, voire fonctionnant à 100 % à l’électrcité. Les industriels de l’automobile concentrent un nombre croissant de travaux sur les véhicules du futur, c’est-à-dire de l’ère de l’après-pétrole et soucieux de respecter l’environnement.
Ainsi, lors du Salon de l’automobile à Paris en octobre 2006, certains constructeur, comme le groupe Honda, ont présenté des véhicules pouvant rouler pendant près oe 600 km avant d’être rechargés et ne polluant pas.
En France, les grands constructeurs automobiles (Peugeot, Renault et Citroën) travaille »-: actuellement sur l’éthanol et sur les moteurs hybrides électriques et diesel. Renault ainsi présenté récemment une Mégane roulant au bioéthanol et annoncé qu’il proposerait la moitié de sa gamme en version biocarburant d’ici 2009.
Des accords ont été passés entre BMW, General Motors et Honda pour effectuer ensemble des recherches sur l’hydrogène.
Quant à Citroën et à Fiat, ils ont commencé à commercialiser des voitures fonctionneT au gaz naturel pour véhicule (GNV). Des véhicules roulant au GPL (le gaz de pétrole liquéfié, un mélange d’hydrocarbires iégers stockés à l’état liquide), polluant moins que le pétrole, sont également apparais ces dernières années. Mais le GPL, issu du raffinage du pétrole et du traitement du gaz naturel, est toutefois limité au niveau de ses réserves.
Enfin, la voiture à hydrogène est actuellement testée, associée à la pile à combustible. Elle présente l’avantage d’être non polluante puisque ce type de véhicules n’émet que de la vapeur d’eau. Mais l’hydrogène dépend d’autres énergies et se stocke difficilement. Les recherches poursuivies par certains groupes laissent espérer une solution ; ainsi, General Motors pense parvenir à une production en série dans les prochaines années. Reste aussi la difficulté d’étendre des infrastructures de distribution d’hydrogène à une échelle comparable à celle des stations-service classiques.
En dépit de ces efforts, les inconvénients de ces différents types de véhicules ne sont pas encore réglés : les voitures roulant au biocarburant ont encore des coûts élevés, tandis que les voitures électriques (dotés d’une batterie) et les modèles hybrides (associant moteur à explosion, donc de l’essence ou du gazole, et générateur électrique) souffrent d’un manque d’autonomie. Quant au GPL, il est produit en partie à partir de Détrole…
Vidéo : Pétrole : Le défi de la quantité et de la propreté
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