Primates
Les primates sont apparus il y a plus de 70 millions d’années, à la fin de l’ère secondaire. Ces formes primitives possédaient des dents qui attestent un régime alimentaire probablement à base de fruits. Leur taille devait être voisine de celle d’un rat actuel et ils ont été les contemporains des derniers dinosaures.
Les premières formes
Au début du tertiaire, les primates se sont différenciés en plusieurs groupes habitant l’Europe et l’Amérique du Nord. Séparés de l’Asie, de l’Amérique du Sud et de l’Afrique, ces deux continents communi-quaient par un passage nord-atlantique et jouissaient d’un climat chaud. Ces premières formes, de la taille d’un écureuil, ont donné naissance au groupe important des adapidés, dont un des premiers fossiles a été découvert dans la région parisienne par Cuvier. Ces animaux, arboricoles et probablement phyllophages, sont considérés comme le groupe souche de tous les primates actuels : d’une part, les strepsirrhiniens, dont les descendants sont les prosimiens ; d’autre part, les haplorrhiniens, dont les descendants sont les tarsiers, les simiens de l’Ancien et du Nouveau Monde et les hominidés.
Du ouistiti mignon au gorille
Les primates ont su s’adapter à une large variété de biotopes et de régimes alimentaires : insectivore, frugivore, phyllophage, omnivore à tendance carnivore pour certains singes et l’homme. Ils ont d’abord colonisé les milieux forestiers à climat chaud, puis l’homme a envahi la Terre entière et les milieux les plus hostiles. Leur taille varie de celle du minuscule ouistiti mignon d’Amérique du Sud (de 120 à 180 g) à celle du gorille, dont le mâle peut peser jusqu’à 180 kilos. Au- delà de ces différences, les primates ont conservé des caractères communs oû, quelquefois, acquis des aptitudes communes par convergence.
Leurs orbites, entourées d’un anneau osseux, sont dirigées vers l’avant, leur donnant une bonne vision binoculaire ; leur denture comprend des incisives, des canines et des molaires ; leurs membres ont en général cinq doigts portant des ongles et leur pouce est opposable, au moins sur le membre antérieur, ce qui leur permet de saisir et de manipuler; ils possèdent une clavicule; leurs testicules sont extériorisés; leurs mamelles sont toujours pectorales; les femelles mettent bas un seul petit, quelquefois deux; leur cæcum est bien développé. Au cours de l’évolution, et dans les différentes lignées, la vue s’est améliorée, aux dépens de l’odorat, et, corrélativement, la face s’est réduite. La main s’est perfectionnée comme instrument de préhension et comme organe du toucher; le volume du cerveau a augmenté, ainsi que la taille du crâne cérébral, tandis que le crâne masticateur diminuait.
Enfin, des soins maternels prolongés, une maturité sexuelle retardée, une longévité accrue et le développement du cerveau ont permis aux primates d’acquérir une organisation sociale de plus en plus complexe : à de rares exceptions près, ils vivent en groupes stables, dont le contenu varie de quelques individus étroitement apparentés à plusieurs centaines de membres, voire plus de mille chez les géla- das, les macaques, les mandrills et, bien sûr, l’homme.
Vidéo : Primates
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Primates