Renards
Le renard commun (Vulpes vulpes) est l’espèce la plus répandue du genre Vulpes (renards au sens strict). Son domaine s’étend du sud de la zone arctique à l’Afrique du Nord, mais on le rencontre dans toute la région holarctique. Ce petit canidé roux à la robe variable atteint 80 centimètres de long sans la queue, qui mesure de 30 à 40 centimètres. Il a réussi à s’adapter à des biotopes aussi variés que la toundra, les forêts de plaine ou de montagne, le rivage et les zones typiquement rurales.
Prédateur omnivore, le renard chasse la nuit rongeurs et lapins, mais il se contente d’invertébrés, de baies et de charognes quand les proies viennent à manquer. Ce grand destructeur de rongeurs, d’oiseaux et d’insectivores fait parfois des ravages dans les poulaillers, ce qui lui a valu d’être pourchassé sans relâche. Toutefois, sa raréfaction en zone agricole s’avère finalement préjudiciable.
Vingt et une espèces de renards
Le genre Vulpes regroupe douze espèces de renards, tandis que les Dusicyon, des canidés d’Amérique du Sud, sont répartis en sept espèces. Le renard arctique (Alopex lagopus) est monoty-pique, de même que le renard à oreilles de chauve-souris (Otocyon megalotis), d’Afrique australe et orientale. Malgré leur ruse légendaire, les renards comptent plusieurs espèces en danger. Le commerce des fourrures en est la cause principale : des millions de peaux de renard gris d’Argentine (Dusicyon griseus) ont été importées ces dernières années…
L’adaptation aux froids extrêmes
Ayant un régime alimentaire semblable, le renard commun et le renard arctique se livrent une rude concurrence quand ils occupent le même domaine. Le renard polaire se distingue toutefois de son rival par un métabolisme remarquablement adapté au froid – il supporte sans encombre -50 °C et le domine donc dans les régions les plus rigoureuses. Le renard commun a besoin d’une nourriture plus abondante et se trouve supplanté au nord par son congénère arctique, plus petit (corps : 46 cm au maximum) et moins exigeant. En revanche, à la limite australe du domaine du renard arctique, le renard commun, plus puissant, s’impose dans les régions où les proies sont plus nombreuses.
Gros chasseur de lemmings en été, le renard polaire se contente de cadavres et autres restes carnés en hiver, lorsque la neige a tout recouvert. On rencontre par- fois ce chasseur polaire sur des icebergs ou à l’intérieur de l’inlandsis.