Cerfs-volants et lucanidés, staphylins
Tout comme les scarabées et quelques petites familles voisines, les cerfs-volants, ou Lucanidés, appartiennent à la superfamille des scarabéoïdes, qui se reconnaissent à leurs antennes terminées par des articles en lamelles; c’est pourquoi on les nommait autrefois «lamellicornes».
Les symboles du pouvoir
Les élytres de ces insectes de grande taille sont lisses et sans sillons, et recouvrent totalement l’abdomen. Leurs antennes ne portent des articles dilatés en lamelles que d’un seul côté de leur axe ; mais c’est surtout leur dimorphisme sexuel qui les singularise : les mâles portent en effet des mandibules qui semblent d’autant plus hypertrophiées que leur tête, leur pronotum et leurs pattes ont une taille raisonnable. Chez une même espèce, plusieurs formes de mâles peuvent coexister; les mâles dominants portent les plus grosses mandibules, alors que d’autres peuvent être confondus avec les femelles. Celles-ci sont plus petites et ne présentent qu’une seule forme.
Les larves, au corps mou et très arqué, se développent dans le bois en décomposition, dont elles se nourrissent (l’aubier en particulier). Comme de nombreux insectes xylophages, les Iucanidés ont une vie larvaire assez longue (quatre années chez le lucane cerf-volant : Luca- juis cervus). La plupart des espèces volent le soir. Les adultes se rencontrent dans les arbres, dont ils sucent la sève.
Les staphylins : une famille nombreuse
Répandue sur toute la surface de la planète – du littoral aux plus hautes montagnes -, la famille des staphylinidés rassemble environ 30 000 espèces connues. Ces insectes au corps allongé ont des élytres très courts qui découvrent l’abdomen et, par conséquent, des segments abdominaux bien sclérifiés. Quand on les inquiète, les staphylins retroussent leur abdomen vers le haut dans une posture d’intimidation. Les larves des staphylins, de type campodéiforme, évoquent celles des carabes.
Prédateurs et parasites
Les staphylins – dont la taille varie de moins de 1 millimètre de long à 3 centimètres – présentent des modes de vie et des comportement très divers. Larves et adultes peuvent se diviser en deux grands groupes trophiques : phytophages et carnivores. La plupart des espèces appartiennent à la seconde catégorie, s’attaquant à toutes les proies, mortes ou vives, qui passent à leur portée. Les autres se nourrissent de matières végétales : champignons, débris végétaux, bois, algues…
La grande majorité des staphylins affectionne les lieux humides ; ainsi, les Paederus courent sur les grèves, les Stenus «marchent» sur l’eau et les Lesteva se tiennent dans la mousse des cascades. Les Blediuset tant d’autres staphylins des grèves sont des fouisseurs aux tibias modifiés en palettes, qui creusent des terriers dans la vase.
Certains staphylins vivent dans les nids d’oiseaux ou de petits mammifères. D’autres, qui fréquentent les fourmilières et les termitières, se comportent plus comme des éboueurs que comme de véritables parasites. Enfin, quelques espèces d’Aleochara sont des parasites externes des pupes de diptères.
Vidéo : Cerfs-volants et lucanidés, staphylins
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