Charançons et curculionoïdes
Des amateurs de plantes
La grande majorité des charançons se nourrit de végétaux : feuilles, fleurs, graines, fruits, tiges et racines. On connaît aussi des espèces qui vivent dans le bois et dont l’alimentation, essentiellement à base de cellulose, dépend du travail des organismes symbiotiques qui vivent dans leur tube digestif.
Certains charançons exploitent les plantes aquatiques. Si quelques espèces préfèrent manger la partie émergée des végétaux, d’autres (Phytobius) vivent et circulent sous l’eau, respirant l’air dégagé par les végétaux sous forme de petites bulles lors de l’assimilation chlorophyllienne, ou entamant les tiges pour atteindre l’air des canaux et des lacunes. Chez les Lissorrhoptrus américains, qui peuvent néanmoins voler, adultes et larves vivent entièrement sous l’eau et se nourrissent de riz.
Charançons des plages
Quelques charançons sont adaptés au littoral, où ils se développent sur des plantes de terrains salés. Certaines espèces vivent dans la zone de balancement des marées, d’autres préfèrent le bois échoué profondément enfoncé dans le sable.
Quelques espèces ne se rencontrent que dans les entrepôts de céréales (blé, orge, riz et maïs), où elles occasionnent de sérieux dégâts. Sitophilus granarius et S. oryzae ne se trouvent pas dans la nature ; ils se caractérisent par la très faible teneur en eau de leurs tissus, qui leur permet de vivre dans des milieux très secs.
Les attelabes au rostre court
Les attelabes se distinguent des curculionidés par leur rostre court et leurs antennes non coudées. Assez massifs, ornés de couleurs vives et métalliques (rouge, bleu, vert), ils présentent souvent un cou démesurément long, au moins chez le mâle. Plus connus sous les noms de cigariers. ou coupe- bourgeons, les attelabes vivent sur des feuillus ; leurs femelles enroulent les feuilles comme des cigares, après avoir incisé le pétiole à la base du limbe pour provoquer leur flétrissement.
Les œufs sont pondus dans des fentes percées dans le parenchyme des feuilles. Deporaus betulae enroule les feuilles du bouleau pour en faire un cône, après avoir coupé la base du limbe. Le cigarier de la vigne (Byctiscus betulae) effectue un travail analogue et peut être nuisible aux vignobles.
Vidéo : Charançons et curculionoïdes
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