L'histoire d'une feuille de papier : Les caractéristiques du papier: caractéristique du papier
Les caractéristiques du papier
Les caractéristiques du papier sont d’ordre physique, mécanique ou optique. Nombreux sont les termes dont on se sert en papeterie pour évoquer les caractéristiques physiques ou mécaniques et les propriétés d’un papier ou d’un carton. Nous en donnons ici quelques définitions :
– le grammage est la masse par unité de surface d’un papier ou d’un carton, exprimée en grammes par mètre carré. On parle de papiers ultralégers, légers, de papiers à faible, moyen ou fort grammage. Par exemple, L’épaisseur de la tranche de deux papiers de grammages différents ;
– le sens de fabrication (ou sens machine) est l’orientation prise par les fibres sur la table de fabrication. Elle est variable selon le degré d’agitation. On distingue le sens «marche», le plus rigide et favorable au pliage, et le sens «travers », perpendiculaire à celui-ci, moins rigide et favorable au rainage;
– les faces sont respectivement le « côté feutre » et le « côté toile ». Le côté toile conserve quelques marques de la toile d’égouttage;
– le grain est l’état de la surface. C’est une impression subjective caractérisant le degré de rugosité de la texture superficielle d’un papier. Il est variable selon la composition des pâtes et les traitements mécaniques utilisés;
– l’épair est l’aspect du papier observé par transparence devant une source de lumière. Il peut être uni ou « fondu » (fibres homogènes) ou nuageux (fibres non homogènes). L’épair est une précieuse indication sur la formation, ou texture, de la feuille de papier ou de carton ;
– la main est le rapport entre l’épaisseur de la feuille et son grammage. Un papier a de la main quand son épaisseur est élevée compte tenu de son grammage. Il a une véritable épaisseur au toucher;
– le bouffant est l’impression tactile que donne un papier relativement épais. Le papier bouffant est le papier brut, sorti tel quel de machine, non collé et possédant beaucoup de main ;
– l’aplat est l’état d’un papier dont la surface ne présente aucune déformation ;
– la résistance à l’arrachage est un paramètre important. L’arrachage est le décollement de zones superficielles d’un papier ou d’un carton se produisant lorsque les contraintes exercées perpendiculairement à ce papier ou à ce carton sont supérieures à celles que peut admettre la force de cohésion de leur couche de surface respective.
Parmi les caractéristiques optiques, citons :
– la couleur, sensation née de l’impression produite sur l’œil par un flux lumineux reçu sur le papier. Elle peut être modifiée par l’ajout dans la pâte de colorants synthétiques. Les colorants sont soit fixés sur les fibres, soit retenus par un mordant;
– la blancheur est une caractéristique très importante souvent intuitivement associée à la notion de qualité et d’esthétique. Elle affecte le contraste recherché dans l’impression. On définit le « degré de blancheur », ou facteur de luminance, du papier en pourcentage ISO, comme pour les pâtes. Ainsi un papier de luxe a habituellement un degré de 88 à 92 % ISO, alors qu’un papier de presse quotidienne a un degré de 60 à 66% ISO;
– le brillant, dû à la présence de certains additifs et au calandrage, se manifeste parfois par une sorte de chatoiement;
– le lissé est une caractéristique qui permet d’évaluer le degré de poli (ou unisson) du papier. Un faible lissé correspond à un papier présentant de nombreuses aspérités et un aspect rugueux; un fort lissé correspond au contraire à un papier dont la surface est presque polie.
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