Rémora
Rémora
Hormis dans l’est de l’océan Pacifique, le Rémora , qui atteint 1 m de long, est répandu dans toutes les mers tropicales. Sa première nageoire dorsale est transformée en une ventouse ovale deux fois plus longue que la tête, comportant vingt et une à vingt-huit lamelles transversales inclinables. Sur les flancs s’étend une bande brune ou noire bordée de blanc. Les œufs de ce poisson sont pélagiques. Dans le détroit de Torres et près des côtes du nord de l’Australie on se sert des rémoras pour capturer des Tortues marines : une ligne est fixée à la queue du poisson et, dès que le pêcheur voit une Tortue, il le laisse filer. Ainsi, le Rémora se fixe sur la Tortue et l’homme ramène à lui, lentement, les deux animaux accolés.
Autrefois, la chair grasse du Rémora était très appréciée, cependant par la suite on la considéra comme dangereuse. Selon Pline, alors que le reste de la flotte s’échappait, un Rémora aurait retenu le navire de l’empereur romain Caligula, ce qui aurait facilité sa capture. Selon Günther, plusieurs rémoras pourraient effectivement ralentir la vitesse d’une petite embarcation et gêner par la même occasion ses manœuvres.
Depuis longtemps, les rémoras sont célèbres en raison de leur aptitude à se fixer sur d’autres animaux marins. Ils sont dépourvus de vessie gazeuse et leurs écailles sont cycloïdes. Comme chez les Perches, leurs nageoires pelviennes sont situées juste au-dessous des pectorales, et la dorsale de la même longueur que l’anale qui lui est symétrique. On en connaît une dizaine d’espèces réparties entre les genres Echeneis, Rémora, Remilegia et Phtheirichthys. Echeneis naucrates et Rémora rémora viennent parfois dans la Méditerranée, le golfe de Gascogne et jusque près des côtes britanniques méridionales. Les rémoras se nourrissent des restes d’aliments abandonnés par les autres poissons, Tortues, Requins et Dauphins qu’ils accompagnent sur de très grandes distances.