Les maladies infectieuses et l'eau
Il existe plusieurs types de maladies infectieuses liées à l’eau : les maladies liées à la présence d’un parasite dans l’eau, que celle-ci soit polluée ou non ; les maladies liées à un vecteur (un transporteur, par exemple un moustique), dont la survie est liée à la présence d’eau ;
enfin, les maladies infectieuses liées précisément à la pollution de l’eau ou au manque d’hygiène. Dans les trois cas, les modifications apportées à l’environnement jouent un rôle fondamental dans l’apparition ou la recrudescence des maladies infectieuses locales.
L’eau et les parasites
Les maladies transmises par des parasites présents dans l’eau concernent une grande classe de maladies, pour la plus grande part ce sont des maladies qui sévissent dans les régions tropicales. Les parasites infestent des organismes aquatiques (par exemple des escargots), puis sont libérés dans l’eau où ils peuvent infester l’homme, soit par ingestion (eau de boisson) soit en traversant la peau. La présence de ces parasites est endémique et n’est pas nécessairement liée à la pollution de l’eau. Parmi ces maladies, on peut citer le ver de Guinée (draconculose, aujourd’hui bien combattue), la paragonimiase, la clonorchiase et la schistomosiase (bilharziose). Ces maladies sont causées par des variétés de douves, ténias, ascaris et nématodes, souvent regroupés sous le nom d’helminthes, qui infectent les êtres humains. Elles sont à l’origine de maladies longues, douloureuses et invalidantes. La modification de l’habitat naturel, ne serait-ce que la construction d’un petit barrage dans la savane africaine, peut favoriser la prolifération d’un certain type d’escargot, par exemple, ce qui aura pour conséquence la multiplication des cas de bilharziose. Le problème de sécheresse et d’irrigation est résolu par la construction du barrage, mais en contrepartie la population se trouve infestée. Les solutions cependant existent pour résister à la prolifération des parasites, comme l’a montré l’éradication mondiale du ver de Guinée.
Les maladies transmises par des vecteurs liés à l’eau
Le paludisme
Le paludisme est la maladie la plus préoccupante parmi celles qui sont transmises par les moustiques, ainsi que la fièvre jaune, la den- gue, la maladie du sommeil et la fïlariose. Le paludisme est la maladie la plus répandue ; elle affecte une centaine de pays et met en risque la santé de quelques 2 milliards d’habitants. Le paludisme est une maladie en expansion pour différentes raisons, toutes liées à l’homme : tout d’abord, les médicaments contre le paludisme sont moins efficaces en raison des résistances acquises et les nouveaux médicaments mis sur le marché n’arrivent pas encore à compenser ces mécanismes de résistance, ou deviennent eux-mêmes rapidement résistants. La lutte contre les moustiques fait appel à des insecticides, qui posent eux-mêmes des problèmes de résistance. Le plus efficace d’entre eux, le DDT , est de moins en moins utilisé à cause de sa permanence dans l’environnement). Enfin, les migrations humaines, la Création désordonnée de nouveaux habitats font que beaucoup d’être humains n’acquièrent pas une immunité naturelle contre le I ni ludisme ou créent de nouveaux gîtes de moustiques. Enfin les programme d’éradication ou de lutte contre le paludisme souffrent d’un manque constant de continuité.
Les programmes de construction
Au-delà des problèmes posés par les carences sanitaires et la surpopulation dans des régions à risque, il est bien connu que les grands programmes de construction, tels que les barrages, ont pour conséquence la prolifération des moustiques. L’élimination des moustiques passe par l’utilisation d’insecticides, avec les inconvénients que l’on sait, et, de plus en plus, par la mise au point de mécanismes de lutte intégrée, par exemple avec l’élevage de poissons qui mangent les larves de moustiques, etc. ou par la mise au point des techniques qui permettent de limiter le plus possible la présence d’eaux stagnantes, idéales à la prolifération des moustiques.
Les maladies dues au manque d’hygiène
Beaucoup d’autres maladies – dont le trachome, la lèpre, la tuberculose, la coqueluche, le tétanos et la diphtérie – sont rangées dans la catégorie des maladies dues au manque d’eau parce qu’elles prospèrent dans des conditions de manque d’eau et d’hygiène médiocre. Ces infections se transmettent lorsque l’on n’a pas suffisamment d’eau pour se laver les mains.
On peut venir à bout de ces maladies, qui sont endémiques dans la plupart des pays du monde, en améliorant l’hygiène, ce qui exige un approvisionnement suffisant en eau douce. La cysticercose, par exemple, due à un parasite qui infecte la viande de porc, s’est répandue à Mexico, dans les années 1980, parce que le parasite a proliféré dans l’eau utilisée par les populations des bidonvilles.
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