Albatros
La famille des diomédéidés regroupe quatorze espèces d’albatros. Dix d’entre elles habitent les océans de l’hémisphère sud et s’y reproduisent. Trois autres fréquentent le Pacifique Nord et une autre se reproduit aux îles Galapagos. Les différentes espèces se caractérisent par leur grande taille, de 70 à 140 centimètres du bec à la queue, et leur immense envergure, qui peut atteindre 3,60 m chez l’albatros hurleur. Leurs pattes sont courtes mais leur permettent de courir sur l’eau lorsque, par manque de vent, ils ont quelques difficultés à décoller. La queue aussi est courte, sauf chez les deux espèces du genre Phoebetria, qui possèdent par ailleurs un plumage plus foncé que les espèces du genre Diomedea. Tous les albatros possèdent un bec long à l’extrémité crochue, surmonté de deux narines tubulaires.
Leur nourriture est principalement composée de calmars, de poissons et de krill, prélevés à h surface de la mer. Les albatros consomment également toutes sortes de déchets organiques, parfois de la graisse de baleine flottant sur l’eau, ainsi que les détritus provenant des bateaux, qu’ils n’hésitent pas à suivre pendant de longues heures.
Une longévité exceptionnelle
Les albatros nichent en colonies sur de petites îles isolées. Les trois espèces du Pacifique Nord commencent leur reproduction au cours de l’hiver boréal; ces espèces, très probablement originaires de l’hémisphère sud, se sont secondairement installées au nord de l’équateur. Chez les albatros, très fidèles à leur site de reproduction, les couples restent unis pour la vie, et seule la mort d’un conjoint peut provoquer un changement de partenaire. La maturité sexuelle n’est atteinte qu’entre six et douze ans selon les espèces. Un seul œuf est pondu et, en cas de perte, il n’est pas remplacé. Avant de pouvoir prendre son envol, le poussin devra attendre entre 195 et 360 jours. Certaines espèces, tels les albatros à sourcil noir et à bec jaune, se reproduisent chaque année, d’autres, tels les albatros hurleurs, bruns et fuligineux, tous les deux ans. Leur taux de fécondité est très bas comparé à celui des autres oiseaux; en revanche, les taux de survie annuels, très élevés, varient de 91 % pour l’albatros à sourcil brun à 97 % pour l’albatros hurleur. Il S’ensuit une longévité exceptionnelle exceptionnelle qui peut atteindre quatre-vingts ans chez les plus grandes espèces. Ainsi, la faible fécondité est compensée par une très longue espérance de vie, et les populations se renouvellent lentement, fluctuant peu d’une année à l’autre.
Un avenir menacé
Les grands albatros des mers australes sont menacés par le développement intensif de la pêche au thon. Les femelles et les jeunes qui fréquentent les eaux subtropicales et subantarctiques sont victimes des lignes de pêche, qui atteignent parfois 100 kilomètres de long. Les mâles sont moins menacés, car ils se nourrissent principalement dans les eaux froides de PAntarctique, où ce mode de pêche n’est pas pratiqué. Il en résulte un grave déséquilibre, et nombreux sont les mâles qui doivent se résigner au célibat. Au cours des quinze dernières années, les populations d’albatros de l’hémisphère sud ont été ainsi réduites de moitié
Vidéo : Albatros
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