Carabes, cicindèles et âdéphages
Des prédateurs bigarrés et vifs
La famille des cicindélidés regroupe des insectes aux yeux relativement énormes et aux mandibules dentées très robustes. La plupart volent bien et affectionnent le soleil. Les membres de la sous-famille des collyrinés, au corps plus grêle, pourchassent d’autres insectes dans les fleurs des arbres tropicaux.
Les collyrinés arboricoles pondent sur les branches et leurs larves creusent des terriers dans le bois encore vivant, entre l’écorce et le liber; elles se tiennent à l’affût, comme les cicindèles terrestres, s’emparant de pucerons, de fourmis et de chenilles. Une espèce de Java occasionne des dégâts dans les plantations de caféiers.
Les carabidés : convoités par les collectionneurs
La famille des carabidés, carabes ou carabiques, comprend une multitude d’insectes plus trapus que les cicindèles, pour la plupart inaptes au vol et dont l’activité est généralement nocturne. Leurs an-tennes sont fixées sur les côtés de la tête, entre les mandibules et les yeux. Adultes et larves sont le plus souvent des prédateurs actifs, même si quelques espèces granivores peuvent occasionner des dégâts aux cultures de céréales. Les adultes hivernent souvent dans la litière et de nombreuses espèces ont une durée de vie assez longue.
La grande majorité des carabidés se tient dans la mousse, sous les pierres, au bord des rivières ou même dans les grottes. Quelques espèces sont arboricoles, surtout dans les régions tropicales.
Selon les auteurs, les carabidés sont divisés en familles, sous-familles et en tribus distinctes, les deux principaux groupes étant constitués par les carabinés – dont les carabes au sens strict, les calosomes et les cychres – et les harpalinés.
Les carabes sont de grands insectes (de 2 à 3 cm) aux couleurs vives et ruti¬lantes, dont les ailes membraneuses ont disparu. Les élytres sont souvent délicatement ornés de ciselures qui permettent de distinguer les espèces. Si les carabes sont chassés avec acharnement par certains collectionneurs, ce qui a réduit localement leurs effectifs, c’est néanmoins la destruction des bio- topes qui leur est le plus néfaste.
Plus trapus que les carabes, les calo-somes, qui pourchassent les chenilles dans les arbres, sont des insectes utiles et que l’on doit protéger.
Vidéo : Carabes, cicindèles et âdéphages
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Carabes, cicindèles et âdéphages