Gecko
Le gecko, ou tarente, n’est que l’une des 800 espèces qui composent la famille des geckonidés. Son nom dérive de celui d’une espèce asiatique qui pousse un cri que l’on peut approximativement transcrire par «gecko». La plupart des geckonidés sont’ en effet capables de produire des sons, et c’est souvent ainsi qu’ils trahissent leur présence : combien de voyageurs ont été surpris ou même inquiets lorsqu’ils ont entendu pour la première fois dans leur chambre, sous les tropiques ou même dans le midi de notre pays, les petits claquements, grincements ou miaulements répétitifs émis par un gecko invisible?
Des doigts adhésifs
Les geckonidés ont un aspect relativement homogène, et ils ne peuvent guère être confondus avec d’autres lézards s’ils sont observés d’assez près : peau plus ou moins rugueuse, garnie de tubercules et néanmoins fine (elle se déchire facilement), paupières presque toujours fixes et transparentes, au point qu’elles semblent manquer. Ils mesurent généralement de 5 à 25 centimètres ; quelques espèces, cependant, sont beaucoup plus grandes : un gecko géant, récemment décrit mais très probablement déjà éteint, dépasse 60 centimètres de long.
A l’exception des geckos diurnes, du genre Phelsuma, vivement colorés, les geckonidés sont de couleur terne et changeante : sombre à la lumière, leur peau devient claire dans l’obscurité, au point de paraître translucide chez certaines espèces.
Les doigts présentent des conformations variées (qui servent à la classification des espèces) et sont couverts de poils, ou de soies, microscopiques et regroupés en lamelles, qui s’accrochent à la moindre aspérité du support : une tarente peut se promener sans peine au plafond ou sur une plaque de verre.
Une paire d’œufs
Les geckonidés chassent les insectes à l’affût, se détendant brusquement pour saisir la proie dans leurs mâchoires. Les plus grandes espèces chassent des petits vertébrés (oiseaux, rongeurs, et même d’autres lézards). Ils pondent des œufs, presque toujours groupés par deux et collés dans une anfractuosité protectrice. Quelques espèces seulement sont vivipares.
Les 85 genres décrits sont essentiellement tropicaux et beaucoup sont adaptés à une vie dans les zones sèches ou subdésertiques. C’est parmi ces derniers que l’on rencontre les formes les moins typiques : certaines ont des doigts dépourvus de pelotes adhésives et possèdent encore des paupières mobiles. L’Australie abrite la famille apparentée des pygopodidés, répartie en une trentaine d’espèces insectivores. Ces lézards serpentiformes, de 10 à 30 centimètres de long, n’ont pas de membres antérieurs, et leurs membres postérieurs sont plus ou moins atrophiés.