Le devenir du cerveau
Le pouvoir du cerveau humain
Les croyants, les Chrétiens en particulier, ont dû admettre que l’Évolution a suivi la Création. Pour eux, elle n’a pas été laissée au hasard ; un dessein en dirige le devenir. Claude Tresmontant cite Sainte Irénée : « Dieu a créé l’homme inachevé afin que l’homme puisse coopérer librement à son propre achèvement. » Teilhard de Chardin est allé plus loin dans une lettre datée du 8 septembre 1935 : « Le passé m’a révélé la construction de l’avenir »…
L’homme actuel, qui réfléchit à l’évolution future, à « la construction de l’avenir… », est mieux éclairé par le savoir acquis sur notre passé préhistorique et par les progrès scientifique. Il admet que l’Évolution se poursuit ; il s’autorise à prévoir, à formuler des hypothèses et à établir des prévisions. Nous savons ce que les humains étaient il y a deux à trois millions d’années, mais nous sommes en difficulté pour dire ce qu’ils seront dans deux siècles…
L’hominisation n’a pas été un phénomène instantané. Elle s’est faite par vagues successives ; chacune a marqué une avance. L’Évolution a été tantôt d’une extrême rapidité, tantôt tellement lente qu’elle paraissait inexistante. Les étapes ont été plus ou moins longues. Peut-on penser qu’elle soit achevée pour l’humanité et que l’Homme, apparu au tout dernier instant du temps terrestre, soit arrivé à son terme ? Doit-on au contraire supposer qu’il est encore dans sa phase initiale, qu’il continue à évoluer, qu’il est inachevé, et qu’il progressera vers un état supérieur ? Selon la durée présumée du système solaire, il reste à la biosphère de notre planète encore cinq milliards d’années, soit mille fois plus que la durée de l’étape des Simiens à l’Homme !
Les hypothèses suggérées concernant le destin de l’Univers et l’avenir de l’Homme procèdent du raisonnement et, inévitablement, de l’imagination ; elles sont aussi influencées selon que l’on croit au hasard, comme Jacques Monod, ou à la finalité comme Teilhard de Chardin.
Le concept d’hérédité des caractères acquis, sur lequel Lamarck avait fondé le Transformisme, est actuellement jugé absolument inexistante. Durant notre vivant, nous modifions notre soma, et non notre germen, ce qui signifie que nos acquisitions physiques, chimiques et psychiques ne sont pas transmises à notre descendance. Dommage !… et douteux dans son absolu.
Les modifications surviennent par le jeu du hasard des mutations triées ensuite par la sélection naturelle. La matière vivante est très riche de réactions imprévisibles. Anticiper n’est pas fixer des faits et des dates, c’est préfigurer l’avenir, faire un inventaire des virtualités… L’homme sera-t-il l’auteur de son évolution par une sélection artificielle et par des opérations géniques… ? Intervenir dans l’Évolution de son cerveau serait très risqué et aléatoire. Il est beaucoup plus à la portée de l’Homme d’intervenir dans l’évolution de son esprit.
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