Le temps du vivant : Les donneurs de temps
écrit le: 7 juillet 2013 par admin
Chez les animaux malades auxquels il faut enlever les yeux, la synchronisation des horloges internes ne peut plus se faire, et ils souffrent de troubles que l’on corrige partiellement en leur administrant des hormones spécialisées. Chez certaines espèces,on a localisé des récepteurs sensibles à la lumière sur la peau. On a cru en voir aussi dans le creux interne du genou, mais ces observations sont controversées. Il semble, en fait, qu’il existe des oscillateurs accordés au rythme d’environ vingt-quatre heures dans bien d’autres organes que le cerveau : les biologistes en ont découvert, avec surprise, dans le cœur, le foie, les poumons, des muscles. On s’est également aperçu récemment que ces oscillateurs étaient sensibles à la façon dont les animaux se nourrissaient. Il existerait un système d’anticipation vis-à-vis de la nourriture, lié à d’autres horloges internes que l’horloge principale, suivant des modalités qu’on connaît encore mal. Les chercheurs du laboratoire des rythmes de Strasbourg estiment que la restriction de nourriture formerait aussi un « donneur de temps » pour des rythmes essentiels de l’organisme de certains animaux.