Les modifications structurales : La migration des neurones
La migration des neurones
Entre les 8e et 34e semaines (8e mois), les neuroblastes migrent de leur point de prolifération central vers l’écorce. Leur parcours devient de plus en plus long avec l’augmentation du volume du tube neural. Les neuroblastes des noyaux centraux : noyau caudé, noyau lenticulaire, thalamique, hypothalamique, n’ont pas à migrer. Comment les cellules migratrices se reconnaissent-elles ? Comment s’établissent les connexions inter- neuronales adéquates entre des dizaines de milliards de neurones durant la vie embryonnaire ?
Des explications ont été proposées. En 1970, P. Rakic a observé que les cellules gliales appelées astrocytes ont une disposition radiale ; leurs prolongements forment une sorte d’échafaudage sur lequel les neurones peuvent se déplacer. Le guidage est de nature mécanique mais aussi chi¬mique. D’après Rakic, les neurones les plus anciennement formés sont dans les couches les plus profondes de l’écorce cérébrale ; les vagues succes¬sives occupent ensuite des positions de plus en plus superficielles. Des cellules peuvent se rendre à de grandes distances. Les neurones de la rétine par
exemple vont jusqu’aux corps genouillés et à l’écorce cérébrale occipitale. Des messages chimiques (noradrénaline, sérotonine) porteurs d’informations allant d’une cellule à l’autre interviennent aussi. L’inhibition de la synthèse de ces neurotransmetteurs chez l’embryon de poulet détermine des malformations du système nerveux.
Vers le 7e mois de la gestation, les couches nerveuses sont bien individualisées. Au 8e mois, elles ont leur aspect définitif.
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