Les papiers intelligents
Ce sont des papiers très divers dont le développement est lié, là encore, à l’émergence de l’informatique et de la bureautique. Un papier intelligent réagit, « mémorise » d’une certaine façon les couches appliquées pendant sa transformation. Il s’agit des papiers électrosensibles et surtout des papiers thermiques. Le premier papier thermique, créé dans les années i960 aux États-Unis, est utilisé ensuite dans leLes papiers intelligentss calculateurs et développé de façon significative vers 1980, au moment de l’arrivée du fac-similé (fax) et des systèmes modernes d’étiquetage. Actuellement, les papiers thermiques sont utilisés pour les codes à barres dans les supermarchés, pour l’identification des bagages dans les aéroports, pour les badges, les tickets de voyage (train, métro), pour les copies d’écran dans le domaine médical, pour les enregistreurs.
Le principe est le suivant: les signaux sont transformés en impulsions électriques transférées à la tête d’impression thermique qui, via des résistances miniatures, produit des impulsions thermiques. La chaleur est transmise à la surface du papier, où s’opère une réaction chimique entre un leuco-colorant et un révélateur conduisant au développement d’une couleur. Le leuco-colorant est un précurseur, le plus généralement un dérivé du fluorane. Le révélateur est un produit acide capable d’ajouter un proton hydrogène au leuco-colorant et de donner une couleur. Il s’agit souvent de dérivés du bisphénol. L’actlvateur est un composé qui fond à une température inférieure à celle du révélateur. Sa fusion lui donne un rôle de solvant et facilite ainsi la réaction leuco-dérivé/révélateur.