Quels sont les produit polluants de l'air?
Attention aux combustions
Les agents chimiques polluants ne sont donc pas seulement issus de l’industrie, et une grande partie de ceux auxquels nous sommes exposés sont des sous-produits provenant des combustions diverses liées aux activités humaines. Et ce sont elles qui sont principalement responsables de la pollution de l’air.
Les hommes brûlent depuis longtemps divers matériaux pour se chauffer, produire de l’énergie ou pour se débarrasser de leurs déchets. Mais aujourd’hui, cette habitude nous asphyxie littéralement. Au XIXe siècle et au début du XXe, le smog londonien, conséquence de l’utilisation massive du charbon, était connu pour ses effets particulièrement nocifs. Aujourd’hui, c’est la combustion du pétrole qui provoque une pollution de l’air sans précédent et à l’échelle de la planète. La problématique des combustions est souvent évoquée à propos du réchauffement climatique, à cause du C02 qu’elles dégagent. Ce gaz permet d’évaluer l’ampleur de la pollution produite mais il n’est pas représentatif de la diversité des polluants émis, car il n’est pas le seul résidu polluant, et lui n’est pas toxique.
Toutes les combustions émettent dans l’air des résidus nocifs qui nécessitent un minimum de précaution, même un simple feu de bois ! La raison en est simple : la plupart des combustions sont imparfaites et génèrent une multitude de sous-produits gazeux et solides. Ce sont ces derniers qui constituent la fumée noire dans laquelle on trouve des microparticules. Ce sont aussi ces sous-produits gazeux qui encrassent les conduits de cheminées et les voies respiratoires.
Si les combustions étaient totales, aucun résidu solide ne serait produit et la majorité des gaz qui s’échapperait alors serait composée de gaz carbonique et de vapeur d’eau, ce qui est sans danger pour la santé. En revanche, en termes d’émission, on voit que toute combustion a un impact. Et si l’oxygénation des appareils de chauffage notamment n’est pas bonne pendant la combustion, elle génère du monoxyde de carbone mortel. Tous les hivers, en France, des dizaines de personnes décèdent empoisonnées par leur système de chauffage. On comprend alors l’importance de l’entretien de ce type d’appareils !
L’importance de la nature du combustible
De plus, la nature chimique du combustible conditionne la nature et la complexité des émissions. Plus sa composition chimique est complexe, plus les composés produits seront nombreux et variés. Monoxydes de carbone, particules, goudrons, oxydes d’azote, dioxydes de soufre, dioxines sont quelques éléments qui peuvent être émis lors d’une combustion. Mais cette gamme varie aussi en fonction de la qualité du dispositif de combustion. Meilleure sera la combustion et moins il y aura de sous-produits.
Le tabac : premier polluant de l’air
On ne peut évoquer la pollution de l’air sans évoquer celle qui est responsable de milliers de morts tous les ans. Sans conteste, le tabac demeure actuellement la source de pollution la plus nocive. Rien qu’en France, on estime qu’il fait 60 000 victimes par an.
Et comment s’étonner de cette hécatombe au regard des produits inhalés par les fumeurs.
La combustion d’une cigarette libère environ 4 000 substances dont des dizaines sont hautement toxiques. Monoxyde de carbone, phénol, cadmium, ammoniac, arsenic, mercure, toluène, pyrène, autant de produits qui, dans l’industrie, sont manipulés avec une extrême prudence et en respectant des protocoles précis pour éviter tout risque de contamination. Alors que dire des fumeurs qui les, absorbent et les dégagent sans y penser ? Pour les plus dangereux de ces produits, les effets sur la santé sont redoutables : cancérigènes, neurotoxiques, immunodépresseurs, diminution de la fertilité, maladies cardiovasculaires… S’ajoutent à ce palmarès, tous les troubles du comportement liés à la dépendance qui perturbent la vie sociale et familiale. On ne peut donc que conseiller aux fumeurs, soucieux de la qualité de l’environnement, de commencer par arrêter de fumer !
La pollution automobile
Si le tabac est l’une des sources de pollution les plus nocives, la pollution automobile, en tout cas dans les grandes villes, est certainement la plus importante. En effet, la cause principale de la dégradation de la qualité de l’air aujourd’hui est le transport automobile. Depuis quelques années, la pollution qu’il génère a même dépassé à l’échelle mondiale, la pollution industrielle en termes d’émission de gaz dans 1 atmosphère. Et l’on estime que c’est la source la plus importante d’émission de gaz carbonique responsable du changement climatique.
Mais son impact sur la santé n’est reconnu officiellement que depuis peu de temps. En effet, depuis à peine dix ans, des études sur l’impact de la pollution automobile sur la santé établissent clairement un lien entre la pollution et le taux de mortalité. Ces études ont démontré que même si les pics de pollution n’étaient pas directement responsables de pathologies, ils sont suffisamment aggravants pour provoquer la mort de personnes très fortement diminuées par une affection respiratoire. C’est bien sûr dans les villes, que la pollution automobile est la plus importante !
Les effets sur les bio-indicateurs
Pour mieux comprendre les effets de la pollution, il suffit d’observer leur impact direct sur certains végétaux bio-indicateurs. Les lichens, en particuliers, sont les plus sensibles. Leur abondance et leur diversité diminuent à l’inverse de la concentration des polluants dans 1 air. Et dans beaucoup de villes, il y a bien longtemps qu’on ne voit presque plus de lichens. Les seuls qui persistent étant justement les plus résistants à la pollution. Mais l’exemple de ces bio-indicateurs n’est pas que symbolique. Ce sont des êtres vivants et ils sont régis par les mêmes lois biologiques que nous. Cela devrait nous alerter, car même si nous sommes plus grands et plus résistants, à l’échelle cellulaire nous ne le sommes pas beaucoup plus. Que croyez-vous qu’il se passe dans nos poumons, au niveau des cellules qui sont en contact direct avec l’air ?
Les effets sur la santé
Les effets des gaz d’échappement sur la santé sont nombreux et convergent tous vers un affaiblissement de l’organisme. On estime aujourd’hui que la pollution automobile fragilise les voies respiratoires et les rend plus sensibles aux agressions microbiennes. Mais tout le monde n’est pas sensible de la même façon. Les personnes les plus fragiles sont bien sûr celles qui présentent déjà des insuffisances respiratoires comme l’asthme, les jeunes enfants et les personnes âgées, chez qui les défenses immunitaires sont affaiblies.
Cependant, certains effets sont ressentis par tout le monde lors des pics de pollution. Et chaque type de polluant a sa spécialité : maux de tête et fatigue, provoqués principalement par le dioxyde de soufre, irritation des voies respiratoires et des yeux pour les oxydes d’azote qui ont la fâcheuse habitude de réagir avec l’oxygène de l’air pour former de l’ozone. Mais à long terme le risque est aussi cancéreux et là ce sont surtout les microparticules qui sont en cause.
D’autres sources de combustion
La pollution automobile est aujourd’hui la plus importante des sources de combustion, malheureusement elle n’est pas la seule !
Le chauffage au fioul
N’oublions pas en particulier la pollution par combustion due au chauffage au fioul. Pendant l’hiver, son impact lors des pics de pollution est loin d’être négligeable, notamment en ce qui concerne les émissions de dioxyde de soufre. D’autant plus qu’aujourd’hui, si les nouveaux véhicules diesel sont équipés de filtres à particules, ce n’est pas le cas des chaudières. Pourtant, fioul et diesel sont, mis à part la couleur, le même produit. Heureusement, l’amélioration des performances des chaudières se traduit par de meilleures combustions et donc une émission moindre des sous-produits nocifs, en particulier les fumées et goudrons.
L’industrie de production énergétique
L’industrie de production énergétique est elle aussi responsable de rejets importants dans l’atmosphère. Les usines électriques dites « thermiques » produisent l’électricité à partir de pétrole ou de charbon. Elles sont aujourd’hui équipées de systèmes de traitement des fumées mais cela n’a pas toujours été le cas. Une fois encore, cette situation n’est vraie que pour les pays très industrialisés où la réglementation l’impose. L’obligation de réduire et de traiter les rejets dans l’atmosphère a permis, sans conteste, une réduction importante de l’impact de ces installations sur la qualité de l’air. Cependant, les populations habitant à proximité de ces usines ou plus exactement, dans la trajectoire des fumées qu’elles émettent, restent malgré tout plus exposées que les autres. Car, même si les fumées sont traitées, elles ne sont pas totalement éliminées. On impose à ces installations de respecter des normes qui obligent à réduire les émissions de polluants mais pas de les supprimer.
Les autres polluants atmosphériques
L’ozone
L’ozone est un gaz composé de trois atomes d’oxygène. Situé dans la haute atmosphère, il filtre les rayons du soleil et protège notre peau des rayons ultra-violets. À ce niveau, un « trou » dans la couche d’ozone est dangereux pour la santé humaine. Mais il existe aussi l’ozone produit à basse altitude, résultat de la pollution urbaine. Sous l’effet du soleil, les oxydes d’azote et les composés organiques volatils produisent de l’ozone. Cet ozone est irritant pour les yeux et les bronches. Il provoque notamment une constriction des bronches, de la toux, et peut provoquer des crises d’asthme. Les pics d’ozone sont décelés surtout en été, lorsqu’il y a beaucoup de soleil et de trafic automobile.
L’absence d’ozone stratosphérique est donc nocive pour la peau (le trou d’ozone ne filtre pas les rayons ultra-violets), et l’excès d’ozone atmosphérique est nocif pour les yeux et les bronches. Rappelons tout de
même que l’ozone est un produit largement utilisé dans la vie quotidienne, car il s’agit d’un puissant désinfectant. Utilisé notamment dans le traitement de l’eau, il détruit rapidement les bactéries, élimine certains polluants comme les pesticides, détruit les détergents et autres éléments chimiques, permet de réduire la présence d’algues.
Les oxydes d’azote
Résultat de toute combustion, les oxydes d’azote proviennent de l’oxydation de l’azote de l’air lors de la combustion du carburant. Les oxydes d’azote sont nocifs pour l’appareil pulmonaire, en particulier chez les asthmatiques. En France, 75 % des oxydes d’azote sont issus des transports automobiles. La concentration en oxydes d’azote est particulièrement importante près des axes de grande circulation routière. La première précaution à prendre est d’éviter de se promener ou, pire, de courir le long .d’un grand axe de circulation, comme on le voit trop souvent. Dans ce cas, le bénéfice de la course à pied est largement détruit par l’inhalation profonde d’azotes et de divers polluants émis par les automobiles
Le dioxyde de soufre (SO2)
Le dioxyde de soufre est le plus méchant des polluants atmosphériques, il peut être naturel (éruptions volcaniques) ou industriel, mais il provient le plus souvent de la combustion de combustibles fossiles comme le charbon et le fioul. Il est l’un des polluants spécifiques des véhicules diesels. Très irritant, il provoque des migraines et des gènes respiratoires, des crises d’asthme et diminue la capacité respiratoire. En milieu humide, il se transforme en acide sulfurique qui attaque la pierre et provoque des pluies acides.
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3 réponses pour "Quels sont les produit polluants de l'air?"
quels sont les polluants de l’industrie chimique du petrole
Les principaux polluants émis dans l’atmosphère par l’industrie chimique du pétrole:
17% des oxydes de soufre (SOx)
21% des oxydes d’azote (NOx)
28% des composés organiques volatils (COV)
Quel sont les gaz polluant produit par l’activité humain