Milieux forestiers tempérées
Les forêts tempérées se distinguent des forêts tropicales par une biomasse moindre (de 300 à 500 t/ha, contre 500 à 1 000 t/ha).
Si les forêts tempérées ont des caractères communs, chacune d’elles peut être singularisée par la prédominance de certaines essences. Contrairement à ce que l’on observe dans les forêts tropicales, les espèces d’arbres sont peu mélangées : on parle de chênaies, de hêtraies, etc. Les forêts européennes sont essentiellement constituées de chênes rouvres, dont le bois très dur est particulièrement apprécié pour sa résistance au vieillissement, de frênes à la ramure peu dense, de tilleuls et de châtaigniers, dont le fruit constitue la nourriture de nombreux animaux. Le hêtre à la cime touffue, le noyer et l’érable se rencontrent plus fréquemment dans les forêts d’Amérique du Nord et d’Asie. Contrairement à ce qui se passe sous les tropiques, la vie des forêts tempérées est rythmée par les saisons.
Automne : la préparation au repos
En automne, les arbres se préparent au repos de l’hiver Avant les premières gelées, leurs feuilles jaunissantes ne sont plus reliées aux branches que par une frêle attache et tombent au sol au premier Vent! Elles forment la litière qui, en pourrissant, permet la formation d’une épaisse couche d’humus (3 t/ha et par an) qui recouvre le sol et abrite un grand nombre d’invertébrés. On a ainsi pu en dénombrer plus de trois cents espèces sur une surface de 2 kilomètres carrés. L’automne, c’est aussi, dès les premières pluies, l’explosion des champignons.
Au cours de cette saison, marquée par les préparatifs de l’hiver, animaux et végétaux adoptent des stratégies différentes pour survivre. Certains se constituent des réserves de graisses, épaississent leur pelage ou leur plumage, tandis que d’autres, tels les écureuils et les pics, cachent de la nourriture en prévision de la pénurie hivernale.
Les stratégies de l’hiver
L’installation de l’hiver constitue une période de vie au ralenti pour la végétation, l grâce aux réserves accumulées dans les racines. Pour la faune insectivore particulièrement, l’hiver représente le début d’une période très difficile, car la nourriture est rare. La plupart des invertébrés ont en effet un cycle de vie très court et, en hiver, survivent sous forme de larves ou d’œufs. Les nombreux insectivores de la forêt adoptent donc de nouveaux comportements. Certains échappent à la famine en hibernant : c’est le cas de certains reptiles et amphibiens, et de quelques mammifères, dont le loir et le hérisson. D’autres modifient leur régime alimentaire en se nourrissant de graines qu’ils cherchent dans le sol, comme la grive ; d’autres encore migrent dès les premiers froids, comme l’hirondelle et la tourterelle. C’est au cours de l’hiver que l’on peut assister à la parade amoureuse du renard, l’un des petits carnivores de la forêt les plus répandus, ainsi qu’à celles des cerfs et des sangliers.
Printemps : la saison des amours
Le printemps se caractérise par une activité débordante de la flore et de la faune. Avec le radoucissement des températures, la sève afflue dans les bourgeons des arbres, les animaux hibernants sortent de leur léthargie et les migrateurs reviennent. En l’absence de feuilles sur les arbres, le sol, éclairé directement par le soleil, se couvre de fleurs (narcisses, jonquilles, jacinthes…). Le printemps est aussi la saison des amours pour de nombreux animaux, stimulés par l’augmentation de la durée des jours.
Été : le temps des insectes
L’été, c’est le règne des insectes, qui représentent alors 80 % de la faune de la forêt. Les arbres couverts de feuilles profitent pleinement des rayons du soleil pour assurer leur croissance et accumuler des réserves. La nourriture est abondante pour tous, mais, en prévision des rigueurs de l’hiver, certains commencent déjà à faire des provisions. Les jeunes font leurs premières apparitions.
Vidéo : Milieux forestiers tempérées
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