Chélicérates
Les chélicérates comprennent trois classes : les mérostomes – aquatiques (marins et dulcicoles, voir Limules) , les arachnides , terrestres , et les pycnogonides. Ils sont représentés dès le cambrien par les mérostomes. La plupart des ordres d’arachnides sont connus depuis le carbonifère, les premiers scorpions ayant même fait leur apparition dès le silurien. Contrairement à ce que l’on observe chez les autres arthropodes, la région céphalique des chélicérates n’est pas individualisée : le corps est divisé en deux régions, le prosoma en avant, et l’opisthosoma en arrière.
Des pinces à fonctions multiples
Les pycnogonides : quatre yeux et un organe suceur
Les pycnogonides, dont une espèce du dévonien inférieur mesurait 1,80 m, comptent aujourd’hui environ 500 espèces, dont la plus grande atteint à peine 10 centimètres. Uniquement marins, ils peuplent toutes les mers du globe, depuis la zone littorale jusqu’à 7 000 mètres de profondeur. Ils semblent vivre dispersés, nichant au creux des algues, sur des éponges ou sous des cailloux. Ils arrachent et dilacèrent les hydraires et spongiaires dont ils se nourrissent à l’aide de leurs chélicères, mais ils peuvent aussi en aspirer directement le contenu grâce à la trompe qui prolonge leur tête. Armée d’une puissante musculature, pourvue de quatre yeux, la trompe s’ouvre sur une bouche formée de trois lèvres, munies de dents et de soies gustatives. Dès leur éclosion, les larves de pycnogonides se nourrissent d’hydraires. Les plus voraces, comme les Endeis, peuvent même se maintenir dans les tissus de leur proie grâce à leur trompe.