L'inégalité de la répartition des réserves dans le monde : Les ressources de la Russie
Les ressources de la Russie et des autres pays anciennement soviétiques d’Asie centrale
La Russie, particulièrement riche en hydrocarbures, est le 2e producteur mondial de oétrole (11,9 % en 2005) ; ses réserves sont gigantesques (16,5 milliards de tonnes) et représentent plus de 10 % des réserves mondiales de pétrole. Elle détient également le tiers des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, dont elle est le premier exportateur. L’exploitation de ses ressources d’hydrocarbures a été longtemps pénalisée par le vieillissement de ses installations mais depuis plusieurs années, les investissements réalisés en matière de forage, de pompage, de transport, etc. ont permis une nette amélioration de la production.
Dans la partie ouest de l’Oural, anciennement appelé « 2e Bakou » (en référence au gisement de Bakou, en Azerbaïdjan, qui est le premier grand gisement découvert au xixc siècle dans l’empire russe), les réserves de pétrole atteindraient 38 millions de barils. Le Caucase russe est également riche en pétrole, mais les réserves présentes en Tchétchénie, autrefois importantes, ont nettement diminué.
C’est en Sibérie occidentale, au-delà de l’Oural, région également appelée « 3e Bakou », que se trouve la majeure partie des réserves actuelles de la Russie, de l’ordre de 82 milliards de barils. La production réalisée atteint actuellement environ 5 millions de barils/jour.
Quant à la Sibérie orientale, bien que très riche en gaz, elle détient de moindres réserves de pétrole, estimées à 4 milliards de barils, mais de nouvelles découvertes pourraient modifier ces chiffres. Le bassin d’Irkoutsk, situé sur le plateau oriental de la Sibérie centrale, détient des réserves en hydrocarbures et l’on pense que les explorations futures devraient accroître considérablement le volume des réserves. Le nord-est de la Sibérie apparaît lui aussi très encourageant, au niveau des bassins de Iakoutsk et de Krasnoïarsk. Mais on ignore quels délais seront nécessaires pour que les découvertes se concrétisent en production en raison du coût élevé, puisque l’extraction du pétrole et du gaz implique la traversée d’un territoire gelé en permanence.
Il existe aussi des gisements de pétrole et de gaz dans la partie Pacifique de la Russie, au niveau de l’île de Sakhaline ; les réserves de pétrole seraient de 14 milliards de barils, la production actuelle étant de 300 000 barils/jour.
Or, si les gisements terrestres sont presque épuisés sur l’île de Sakhaline, d’autres gisements prometteurs en gaz et en pétrole pourraient être exploités en off-shore si les conditions techniques et financières le permettent.
Autour de la mer Caspienne, plusieurs anciennes républiques soviétiques disposent également de gisements importants. L’Azerbaïdjan, à l’est du Caucase, est le détenteur du célèbre gisement de Bakou, où la production avait commencé à partir de la seconde moitié du xixc siècle, mais dont les réserves se sont largement appauvries. Les réserves du pays sont estimées à environ 6,9 milliards de barils ; le site de Guneshli recèle à lui seul plus de 4 millions de barils de réserves. En 2002, le pays produisait 300 000 barils/jour. Les pays occidentaux, la Russie et même l’Iran s’intéressent aux gisements pétrolifères azéris, dont la production pourrait en outre bénéficier de la récente mise en service de l’oléoduc Bakou-Tbilissi Ceyhan pour son exportation. Il existe donc de nombreux projets de mise en exploitation de nouveaux gisements, dont celui du complexe d’Azeri-Chirag-Guneshli, l’un des plus importants chantiers pétroliers récents dans le monde.
Outre le pétrole, l’Azerbaïdjan dispose également d’importantes réserves de gaz naturel.
Au nord et à l’est de la mer Caspienne, en Asie centrale, le Kazakhstan, grand pays de 2,7 millions de km2, est détenteur de réserves considérables, tant sur son territoire que dans ses eaux territoriales ; le pays posséderait en effet entre 50 et 75 milliards de barils, il s’agit donc du deuxième potentiel pétrolier inexploité du monde après l’Irak. Il est prévu de produire 2,3 millions de barils en 2010, cette production passant à 3,5 millions de barils en 2015. Le pays dispose également d’importantes réserves de gaz . Les
ressources pétrolières kazakhs sont situées surtout au nord, où se trouvent les grands gisements de Tenguiz, Kashagan et Kurmangazy, mais aussi à l’ouest et au centre du pays.
Depuis son indépendance en 1991, le pays est l’objet de toutes les attentions des grandes compagnies internationaies ; ainsi, c’est la compagnie américaine Chevron qui exploite l’immense site de Tenguiz depuis 1993. Des joint-ventures ont été signés avec la Russie en 1995, les Etats-Unis et le japon en 1998, un oléoduc reliant la Chine est prévu.
Quant à l’Ouzbékistan et au Turkménistan, également situés à l’est de la mer Caspienne, ils bénéficient également de ressources d’hydrocarbures, majoritairement composées de gaz naturel.
En Ouzbékistan, une importante nappe de pétrole a été découverte en 1992 à Namangan. Le pays détient des réserves estimées en 2002 à 6 milliards de barils ; sa production était alors de 175 0 00 barils par jour. Quant au Turkménistan, il détenait, en 2002, 500 millions de barils de réserves et produisait 150 000 barils par jour.
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