Labre nettoyeur
Labre nettoyeur
Le Labre nettoyeur , qui mesure 10 cm de long, est répandu dans l’océan Indien et en mer Rouge. On le rencontre surtout entre 50 cm et 40 m de profondeur. Il incarne un bon exemple de symbiose, c’est-à-dire d’association permanente à bénéfices mutuels. Un certain nombre de poissons marins sont en effet spécialisés dans le nettoyage d’autres poissons, et cela d’une façon régulière ou fortuite. Ils enlèvent les parasites externes fixés sur la peau de leurs « clients » et n’hésitent pas à pénétrer dans leur bouche ou sous leurs opercules. Les poissons qui ont besoin de se faire nettoyer manifestent leur intention en prenant une position particulière : ils se tiennent sur le côté, la tête oblique ou verticale et les opercules écartés. Ils peuvent également chercher à capter l’attention du nettoyeur d’une autre façon. De son côté, le poisson nettoyeur se comporte de manière originale ; c’est le cas du Labre nettoyeur, Labroides dimidiatus, qui s’approche de son « client » en se balançant, déployant, levant et baissant sa nageoire caudale plusieurs fois de suite. Il touche son client, par exemple un Labre indigo (Pseudo- dax moluccanus), avec ses nageoires pectorales ou même sa bouche ouverte .
Quand on garde de grands poissons marins en captivité, il est judicieux de leur adjoindre un poisson nettoyeur appartenant aux genres Labroides, Labaricus ou Gobiosoma, qui prendra soin de leur hygiène. Les ectoparasites pénètrent souvent dans les aquariums avec les poissons que l’on a introduits et peuvent menacer un élevage en se multipliant de façon excessive.
Dans le genre Labroides, on place aussi le Labre jaune (Labroides bicolor), l’un des plus actifs parmi les poissons nettoyeurs et qui, dans la nature, tient l’équivalent d’une « station-service ». Long de 14 cm, on le rencontre dans les eaux côtières de l’Afrique orientale, et de là jusqu’au Sri Lanka. Sa tête et la partie antérieure de son corps sont d’un bleu acier, le milieu du corps est noir et le pédoncule caudal jaune paille à jaune doré tacheté de noir. Il ne se contente pas de débarrasser ses « clients » de leurs parasites, mais il nettoie aussi leurs blessures en ôtant la peau sèche, les écailles et les tissus morts. Pour la nuit, il se prépare un cocon de mucus qui le protège contre les prédateurs et s’installe entre les branches des Coraux. Le matin venu, il abandonne cette enveloppe et reprend sa place dans sa station-service.