Les isotopes artificiels : Les traceurs simples
Les isotopes artificiels : Les traceurs simples
La technique des traceurs consistait à introduire directement dans le corps d’un animal ou d’un homme, un isotope radioactif dont on suivait l’évolution dans le temps au niveau de certains organes. C’est ainsi qu’à Copenhague G. de Hevesy et O. Chiewitz purent étudier, dès 1935, le métabolisme du phosphore chez le rat, en injectant à ce rongeur du phosphate de sodium contenant l’isotope radioactif 32P, de période égale à 14 jours, produit par le cyclotron de Berkeley, dont ils pouvaient suivre l’évolution grâce à sa radioactivité p~. Ils montrèrent ainsi qu’un atome de phosphore séjourne en moyenne pendant deux mois dans l’organisme du rat avant d’être éliminé. Aux États-Unis, le cyclotron de Lawrence avait synthétisé un isotope radioactif du sodium, 24Na. Lawrence lui-même, et son collègue Hamilton prirent un malin plaisir à des démonstrations qui n’auraient plus cours aujourd’hui… Leur expérience consistait à boire un verre d’eau contenant une certaine quantité de ce sodium radioactif, et à guetter, avec un compteur, l’apparition, puis la décroissance de la radioactivité dans un de leurs bras !
Des expériences plus sérieuses furent bientôt entreprises sur l’homme par les médecins. On put suivre le mécanisme de formation des globules rouges, donc la synthèse de l’hémoglobine, en utilisant comme traceurs des atomes radioactifs de fer. Pour leur part, les isotopes radioactifs de l’iode se révélèrent très efficaces pour tester le fonctionnement de la thyroïde. L’iode est en effet un élément d’importance majeure dans la synthèse de l’hormone de croissance, qui se produit au niveau de cette glande.
Vidéo : Les isotopes artificiels : Les traceurs simples
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