Les lieux du fleuve : Affluents et confluents
Affluents et confluents
L’idée de subordination que laisse entendre le terme d’affluent ne doit pas faire perdre de vue la notion d’échelle : le Rio Negro, affluent de l’Amazone, roule autant d’eau que le Congo et, sous d’autres latitudes, les dimensions de l’affluent peuvent excéder celles du fleuve comme c’est le cas pour le Missouri. De tels affluents ont également leur dynamique propre et leur charge solide ou organique, tout comme leur régime, peuvent différer sensiblement des caractéristiques propres du fleuve, de sorte que leurs eaux sont longues à se fondre dans le courant principal.
Cela est vrai pour des fleuves de modeste importance comme le Rhône, que les eaux de l’Ardèche, affluent particulièrement turbulent puisqu’il peut débiter jusqu’à 6 000 m3/s, peuvent barrer à l’occasion de crues monstrueuses avant de déposer leur charge alluviale sur la rive opposée du fleuve. Sur l’Amazone, les eaux claires du Lapajos ou du Xingu, les eaux blanches chargées de sédiments du Rio Branco, les eaux noires et acides issues des tourbières du Rio Negro, s’écoulent latéralement au flot principal sur des longueurs considérables.
On retrouve des phénomènes analogues sur le Mississippi en aval des confluents du Missouri (the great muddy river) ou de l’Arkansas. La zone de confluence reste en tout état de cause un espace confus où les différences de pentes et de débits saisonniers provoquent des dépôts en masse avec, pour formes corrélatives, des îles basses et instables, de multiples faux-bras, bayous du Mississippi ou furos de l’Amazone, des mésopotamiens, et une tendance constante au déplacement du site vers l’aval.
Vidéo : Les lieux du fleuve : Affluents et confluents
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Les lieux du fleuve : Affluents et confluents
2 réponses pour "Les lieux du fleuve : Affluents et confluents"
Que veut dire l’expression « tous les fleuves ont leurs affluents »
Nous descendons tous d’un même créateur…