Les matières de base de l’industrie papetière : Le bois
Le bois
Après la grande crise du chiffon au xvmesiècle, le bois est devenu la source principale d’approvisionnement en cellulose papetière. Dans les pays où les forêts occupent une très vaste surface, comme les pays du nord de l’Europe ou de l’Amérique, l’abattage du bois est resté longtemps le revenu principal de nombreuses familles. On estime, par exemple, que 300000 hommes travaillaient dans les forêts de Finlande dans les années 1930 quand l’industrie était en pleine expansion. Après l’introduction des tronçonneuses à la fin des années 1950, et de machines plus complexes dans les années 1980, les forestiers sont devenus progressivement des opérateurs sur machines et leur nombre a significativement diminué. Il est maintenant de quelque 20 000, y compris les conducteurs de camions.
Le bois provient principalement des forêts, réparties inégalement dans le monde. La forêt mondiale couvre actuellement près de 3800 millions d’hectares. Environ 37% de cette forêt sont exploités selon les pratiques “de la sylviculture, 29% correspondent à des plantations et 32% de la surface restent inexploités. En France, la forêt métropolitaine couvre actuellement 15 millions d’hectares environ, soit un quart du territoire. On entend souvent dire « la forêt va mal » ou « le papier tue la forêt », à cause des excès de déboisement observés dans des temps anciens. Pourtant, contrairement à ces idées reçues, la forêt française connaît un développement relativement harmonieux. Sa superficie a doublé depuis le début du XIXe siècle et croît régulièrement de 30 000 hectares chaque année.
En Europe, on considère que la surface de la forêt a augmenté de 50 % en deux siècles et qu’elle occupe actuellement près de 32% du territoire. En revanche, un recul significatif de l’évolution du couvert forestier mondial ressort avec évidence des statistiques.
Dans nos pays, l’augmentation est due à un reboisement très intense. Il est important pour le maintien, voire l’augmentation des surfaces forestières, mais il est dangereux lorsqu’il est effectué de façon monospécifique, c’est-à-dire lorsque l’on remplace les diverses espèces natives par une seule espèce (monoculture), comme cela a malheureusement été souvent le cas dans certaines régions (forêts de pins des Landes, forêts d’eucalyptus au Portugal…).
- les sous-produits de l’exploitation du bois d’œuvre que constituent les cimes (houppiers), les arbres de petit diamètre, les arbres tordus ou dégénérés, les coupes d’éclaircie (le taillis) effectuées pour le développement harmonieux des forêts et la lutte contre l’incendie ;
- les sous-produits des industries de sciage du bois d’oeuvre destiné à la menuiserie et à l’ameublement, tels que les dosses, délignures et copeaux, c’est-à-dire des déchets voués autrement à l’élimination.
Par exemple, en 2001, on utilisait environ 75 % de bois d’éclaircie et 25% de déchets de scierie. À l’échelle du monde, on considère que 14% seulement du bois abattu sont destinés à la papeterie, tandis que 86% sont destinés au bois d’œuvre (construction, meubles, chauffage). L’origine des bois utilisés dans l’industrie papetière française est surtout nationale (94,3%), un faible pourcentage correspondant à des bois importés (5,7%), bois de résineux et bois exotiques. Les principaux pays fournisseurs sont les pays scandinaves et africains.
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