Les courants de surface de l'océan mondiale
Les courants de surface de l’océan mondiale
Nous connaissons bien les effets bienfaisants d’un courant de surface de l’océan Atlantique : le courant chaud du Gulf Stream dont les effets adou l’Europe occidentale. Il provient du courant équatorial nord, prolongé vers le nord par le courant des Antilles qui conflue avec le courant de Floride. À la sortie du golfe du Mexique, l’ensemble représente un courant très puissant qui peut atteindre 90 millions de mètres cubes par seconde. Une partie de ce courant redescend vers le sud tandis qu’une autre partie importante, la « dérive nord- atlantique » continue vers l’est et se prolonge vers la Norvège par le nord de l’Ecosse. Quels sont les mécanismes qui président à de tels mouvements ?
Les océans recouvrent 71 % de la surface du globe et représentent environ 97 % de l’eau disponible sur la Terre, soit 1,322 milliard de kilomètres cubes. Recevant la majeure partie de la chaleur solaire, qu’ils emmagasinent, ils ont une influence essentielle sur le climat de la planète par leurs échanges thermiques avec l’atmosphère.
Sous les effets conjugués de plusieurs facteurs (les vents, la force de Coriolis, la chaleur du Soleil et l’attraction de la Lune), ils sont en perpétuel mouvement. Les courants de surface ont longtemps été connus par les observations consignées dans les livres de bord des navires de commerce. Leur cartographie ne prend néanmoins son essor véritable qu’à partir du XVIIe siècle. Ils ne se font guère sentir au-delà de 400 m de profondeur et, la plupart du temps, ne dépassent pas la vitesse de 15-20 cm/s. Certains, cependant peuvent atteindre 50 cm/s (alors que certains courants de houle dépassent 1,5 m/s au voisinage des côtes). Le courant de Somalie serait le plus violent du globe, avec près de 13 km/h (3,6 m/s). La vitesse du Gulf Stream oscille entre 1,2 et 2,7 m/s. A noter que certains courants de marées sont beaucoup plus rapides : 5 m/s au large de la pointe de la Hague, dans le Cotentin, en France, par exemple. Le courant circumpolaire antarctique, qui tourne de l’ouest vers l’est, est le plus puissant du monde : 130 millions de mètres cubes par seconde, à la vitesse moyenne de 0,75 km/h.
Aux basses latitudes, là où la force de Coriolis se fait peu sentir, les courants sont entraînés vers l’ouest par les alizés. On les nomme « courants équatoriaux », nord et sud. Par effet de stratification et parce qu’au cours du voyage l’eau s’est dilatée en se réchauffant, le niveau moyen de l’ouest des océans tropicaux est supérieur de quelques dizaines de centimètres à celui des régions Est. Des courants comme le Gulf Stream ou le Kuroshioqui, des Philippines remonte vers la mer du Japon – sont alimentés par ces eaux plus chaudes. Sur l’équateur même, en raison de la différence de niveau et de l’absence de la déviation de Coriolis, des contre-courants de surface (parfois sous la surface), ramènent une partie des eaux en sens contraire, c’est-à-dire en direction de l’est. Ces courants nommés souvent « contre-courants équatoriaux » remontent vers les latitudes moyennes, sont infléchis vers l’est par la force de Coriolis, puis redescendent vers le sud, bouclant la boucle au niveau des alizés. En fait, beaucoup de courants marins de surface ont des trajectoires infléchies à l’instar de celles des vents dominants.
Est-il concevable cependant que contrairement aux mouvements de l’atmosphère qui sont à la fois horizontaux et verticaux, les courants marins ne soient que des courants de surface ? Évidemment non : beaucoup de facteurs sont à l’œuvre dans les abysses pour mettre en mouvement les eaux profondes.
Vidéo : Les courants de surface de l’océan mondiale
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