Les vents
Le premier élément à prendre en compte pour une prévision simple et facile, c’est le vent. Connaissant la direction d’où il vient, on en déduit à coup sûr le type de temps qui va suivre. D’où la possibilité de prévoir le temps avec une simple girouette ! Si vous n’en possédez pas, regardez autour de chez vous : il y en a sans doute une dans les environs immédiats, sur la maison voisine ou sur le clocher de l’église.
Ce fluide gazeux qu’est l’atmosphère est en perpétuel déséquilibre à cause des différences de pression. C’est le rééquilibrage qui produit le vent.
Les vents peuvent être légers, imperceptibles, ou au contraire violents, balayant tout sur leur passage.
Ils peuvent être chauds, chargés de sable (simoun), mais aussi froids et chargés de neige (blizzard). Il y a les vents marins, qui transportent loin à l’intérieur des terres les embruns et le sel de l’océan. Il y a des vents capables de sculpter des roches, ou de déplacer des dunes.
Même les vents faibles ont une action, en ciselant ou en érodant les roches, surtout s’ils sont chargés de sable. Ils agissent alors comme un abrasif.
Le vent, invisible, se remarque donc surtout par ses effets, qui vont du simple bruissement des feuilles aux toitures arrachées.
Le souffle des vents
Pour définir le vent en direction et en vitesse, les météorologues utilisent deux instruments : la girouette et l’anémomètre.
Secteur
- «De SECTEUR NORD» signifie que le vent vient du nord (en fait dans un angle de 45 degrés centré sur le nord, entre nord-nord-ouest et nord-nord-est), puis va dans la direction opposée. Il souffle du nord vers le sud. Pour des besoins professionnels (aviation, marine), la direction est donnée en degrés, indiquant l’angle formé avec le nord géographique : pour 90 degrés le vent vient de l’est, pour 180 degrés du sud, pour 270 degrés de l’ouest, pour 360 du nord.
- La DIRECTION n’est précise qu’à un instant donné, car elle peut varier rapidement. En aéronautique, on ne prend en compte que la direction et la vitesse en moyenne sur 2 minutes. Pour les relevés météorologiques professionnels, cette moyenne porte sur 10 minutes.
La vitesse
- La VITESSE DU VENT dépend du «gradient de pression», c’est-à-dire de la variation de pression par unité de distance, exprimée ici en hectopascals
par degré géographique. Le gradient de pression (qui est en quelque sorte une pente) sera fort avec une dépression très creuse située à faible distance d’un anticyclone et quasiment nulle dans un « marais barométrique ».
On détermine ainsi la vitesse du vent sur une carte, en considérant la distance en degrés qui sépare deux isobares, lignes d’égale pression tracées de 5 mb en 5 mb.
Si sa vitesse est inférieure à 20 km/h, le vent se déplace avec régularité. Au-delà, le frottement sur le sol crée des mouvements tourbillonnants qui le retardent localement, provoquant des rafales, ou «coups de vent».
Pour une vitesse de 60 km/h, on peut enregistrer des rafales de 100 km/h, qui se succèdent trois à six fois par minute.
- La PUISSANCE du VENT est impressionnante : dès 25 km/h, il produit une pression d’1 g sur la surface d’un timbre-poste; pour 145 km/h (forte tempête) la pression atteint 6 kg sur la surface d’une simple feuille de papier. Un arbre arraché est une illustration concrète de cette puissance, des dégâts importants pouvant survenir dès 80 km/h. Les unités de vitesse utilisées sont : le nœud (kt), le mètre par seconde (m/s), le kilomètre par heure (km/h) et l’échelle de Beaufort (1 kt= 1,85 km/h et 1 m/s = 3,6km/h).