Une mystérieuse pulsation froide
Ainsi, le régime du Gulf Stream a été violemment perturbé au cours d’une pulsation froide d’une période nommée « Dryas récent » ou « Dryas III », vers 10 800- 10 000 BP(le nom « Dryas » provient de celui d’une fleur de la famille des Rosacea (Dryas octopetala L.), caractéristique des toundras des hautes latitudes). En une cinquantaine d’années peut-être, l’écoulement du Gulf Stream a été gravement perturbé en raison d’un réchauffement climatique : des glaces du Groenland et de la calotte glaciaire ont fondu et inhibé, voire interrompu, ce courant chaud.
Ces eaux de fonte non salées ont rendu le Gulf Stream trop « léger » pour qu’il s’enfonce en profondeur au terme de sa traversée vers les côtes de l’Europe, rompant ainsi l’immense circuit thermohalin. Un climat comparable à celui de l’actuel Canada s’est alors installé en Europe occidentale. Le renne, qui avait disparu de la France y est provisoirement revenu ainsi qu’une végétation proche de celle des toundras des hautes latitudes actuelles au nord, et de la région des Laurentides au sud. Le retour aux conditions antérieures fut très brutal, pour des raisons qui échappent encore aux climatologues.
L’épisode froid du Dryas récent représente l’une des raisons pour lesquelles certains climatologues annoncent l’éventualité d’un refroidissement comparable au cours du XXIe siècle, en raison de la tendance au réchauffement du climat qui est constatée depuis quelques décennies. Paradoxalement, le réchauffement climatique global pourrait se traduire en Europe par un refroidissement important !
On imagine les difficultés rencontrées par les scientifiques qui tentent de modéliser ces immenses circulations océaniques, surtout lorsqu’ils tentent de les relier à la circulation atmosphérique générale. Ne plaisantons donc ni les ingénieurs de la météo, qui sont si fiables dans leurs prévisions à cinq jours, ni les climatologues, dont les modélisations sont remarquables, même s’ils en sont toujours mécontents (mais n’est-ce pas au perpétuel mécontentement de ses résultats que l’on reconnaît un scientifique ?). La climatologie est d’autant plus complexe qu’aux facteurs atmosphériques et océaniques qui viennent d’être évoqués, s’ajoutent d’autres facteurs, géologiques et astronomiques.
Lorsque nous parlons de « changement climatique » au tout commencement du xxie siècle, nous envisageons un réchauffement relativement rapide, lié à l’intensification des activités humaines en matière de transports, de production agricole et de production industrielle. Ce changement annoncé occupe une place de choix dans la presse et la littérature scientifique. Le public est inquiet, cela se conçoit. La grande affaire de l’été 2004 a été de se demander si une nouvelle canicule allait survenir. Les marchands de climatiseurs se sont frottés les mains, et les acheteurs hâtifs ont regretté d’avoir cédé au climat d’inquiétude entretenu par les médias. Sans vouloir minimiser l’importance de ce qui nous attend peut-être, nous pouvons néanmoins relativiser l’événement en le comparant à d’autres, survenus dans le passé et à des échelles qui défient la raison.
L’épisode froid du Dryas récent représente l’une des raisons pour lesquelles certains climatologues annoncent l’éventualité d’un refroidissement comparable au cours du XXIe siècle, en raison de la tendance au réchauffement du climat qui est constatée depuis quelques décennies. Paradoxalement, le réchauffement climatique global pourrait se traduire en Europe par un refroidissement important !
On imagine les difficultés rencontrées par les scientifiques qui tentent de modéliser ces immenses circulations océaniques, surtout lorsqu’ils tentent de les relier à la circulation atmosphérique générale. Ne plaisantons donc ni les ingénieurs de la météo, qui sont si fiables dans leurs prévisions à cinq jours, ni les climatologues, dont les modélisations sont remarquables, même s’ils en sont toujours mécontents (mais n’est-ce pas au perpétuel mécontentement de ses résultats que l’on reconnaît un scientifique ?). La climatologie est d’autant plus complexe qu’aux facteurs atmosphériques et océaniques qui viennent d’être évoqués, s’ajoutent d’autres facteurs, géologiques et astronomiques.
Lorsque nous parlons de « changement climatique » au tout commencement du xxie siècle, nous envisageons un réchauffement relativement rapide, lié à l’intensification des activités humaines en matière de transports, de production agricole et de production industrielle. Ce changement annoncé occupe une place de choix dans la presse et la littérature scientifique. Le public est inquiet, cela se conçoit. La grande affaire de l’été 2004 a été de se demander si une nouvelle canicule allait survenir. Les marchands de climatiseurs se sont frottés les mains, et les acheteurs hâtifs ont regretté d’avoir cédé au climat d’inquiétude entretenu par les médias. Sans vouloir minimiser l’importance de ce qui nous attend peut-être, nous pouvons néanmoins relativiser l’événement en le comparant à d’autres, survenus dans le passé et à des échelles qui défient la raison.
Vidéo : Une mystérieuse pulsation froide
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Une mystérieuse pulsation froide