Le temps
Le temps
Prévision du temps et connaissance du climat nécessitent une observation permanente des conditions météorologiques étendue à l’échelle du globe. Pour répondre à cette demande, il existe un réseau mondial de stations, implanté depuis rrès d’un siècle : neuf mille stations météorologiques et cinq mille navires marchands mesurent, toutes les six heures, la Température, les vents, la pression et le degré hygrométrique de l’air. A ces mesures de surface s’ajoutent de nombreuses observations des conditions en altitude, au moyen ce -sondes» météorologiques portées par des ballons.
Ces relevés quotidiens peuvent être tés par de nombreuses cam- de mesures intensives dans le cadre de programmes scientifiques nationaux et inonaux. Se déroulant sur courte durée et dans une limitée du globe, ces promettent en œuvre de : instruments de mesure . à bord d’avions ou de bal- : permettent d’étudier plus at certains phénomènes , comme la mousson, la des pluies tropicales ou dans les moyennes
Au-dessus des océans, notre ce resterait cependant s: nous ne disposions : une vingtaine d’années ans effectuées depuis . Les satellites géostation- disés dans l’observais. tels le satellite européen météosat placé au-dessus de ,«mais les satellites amériqcaines Goes, nous apportent une
vision planétaire de l’état de l’atmosphère. L’observation de la couverture nuageuse, l’estimation des vent-s à partir du déplacement des nuages, la mesure de la température de surface des océans sont autant de données indispensables à une bonne connaissance des mouvements de l’atmosphère et à la prévision du temps
La prévision du temps
L’agriculture, les travaux publics, l’aviation et la navigation maritime, le tourisme sont autant d’activités qui nécessitent une bonne prévision du temps. Ce problème ne concerne pas seulement les latitudes tempérées, qui sont soumises à de grands changements du temps d’un jour à l’autre, mais également les régions tropicales. Prévoir la naissance et la trajectoire d’un cyclone tropical, le déclenchement de la mousson ainsi que ses interruptions représentent des enjeux économiques et humains fort importants.
Les années 1960 ont vu le développement de modèles mathématiques de prévision de la circulation atmosphérique. Bénéficiant des progrès scientifiques et de la puissance croissante des ordinateurs, ces modèles ont été constamment améliorés depuis, offrant aujourd’hui des prévisions à une échéance d’au moins cinq jours. Certes, les prévisions météorologiques ne sont pas pour autant fiables à 100%, ce qui suscite toujours les remarques acerbes du public. Il faut néanmoins prendre conscience des difficultés inhérentes au problème. Tout d’abord, les modèles utilisés sont loin d’être parfaits. Les processus mis en jeu dans la circulation atmosphérique sont nombreux et complexes et certains d’entre eux ne peuvent encore être représentés que de façon trop simpliste. Mais surtout, une prévision exige une bonne connaissance de l’état initial de l’atmosphère, sur l’ensemble du globe, à un instant donné à partir duquel sera calculée l’évolution ultérieure des conditions météorologiques.
Par exemple, pour faire des prévisions à cinq jours en Europe occidentale, il est nécessaire de connaître les conditions météorologiques qui prévalent au-dessus de régions de l’Atlantique éloignées de plusieurs milliers de kilomètres. Cette connaissance est accessible grâce au réseau mondial des stations météorologiques, des satellites d’observation et d’un réseau spécialisé de transmission qui permet de collecter et d’acheminer ces informations vers les centres de prévision, tel le Centre européen de prévision météorologique à moyen terme situé à Reading, près de Londres. Malgré tout, la densité des mesures est loin d’être uniforme sur tout le globe, surtout au-dessus des grandes étendues océaniques où elles font souvent défaut.
Or, les mouvements dans l’atmosphère sont très «chaotiques», c’est-à-dire qu’une faible incertitude sur l’état de l’atmosphère à un instant donné finit par engendrer, plusieurs jours après, des différences sensibles entre le temps prévu et le temps réel. C’est là qu’intervient le fameux «effet papillon»: le seul battement d’aile d’un papillon serait susceptible d’influer sur le temps qu’il fera plusieurs jours plus tard, à des milliers de kilomètres de là ! Cette image, très frappante, ne doit cependant pas être prise au sens strict, car un phénomène aussi mineur ne peut pas modifier le temps. Par contre, elle permet d’illustrer les limites imposées à la prévision du temps par le caractère turbulent de la circulation atmosphérique. En effet, au mieux, nous ne pouvons pas espérer prévoir le temps au-delà d’une quinzaine de jours car, même en quadrillant la planète avec un réseau très dense de mesures météorologiques, nous mettrons toujours une multitude d’«effets papillon» de plus grande échelle qui, eux, sont capables de perturber le temps.