Pourra-t-on modifier le temps ?
Jusqu’à maintenant, on a seulement cherché à éliminer les brouillards, à diminuer les conséquences de la grêle et à provoquer des pluies au-dessus de régions arides ou désertiques. Mais l’action volontaire de l’homme reste encore très localisée.
Dissiper les brouillards
On sait aujourd’hui dissiper localement des brouillards surfondus. Quelques aéroports sont équipés pour injecter de grandes quantités de propane dans l’atmosphère, par des dizaines de diffuseurs qui provoquent un assèchement de l’air.
Combattre la grêle
Les tentatives de réduction des précipitations de grêle, pour la plupart, exploitent la compétition entre grêlons lors de leur croissance.
On suppose qu’un ajout de noyaux glaço- gènes limite la quantité d’eau liquide collectée par chaque grêlon. Ceux-ci deviennent plus nombreux, mais plus petits : ils chutent moins vite et fondent partiellement avant d’atteindre le sol.
Dans les années 1970, pour vérifier la crédibilité de cette hypothèse, un programme de recherches sur la grêle a été mené dans le Colorado.
Après trois ans, le résultat des ensemencements restait incertain. En 1975, les ensemencements ont été suspendus car on craignait une diminution des précipitations sur ces régions arides, où cette diminution aurait eu plus d’impact économique qu’une modification des quantités de grêle.
Ces mauvais résultats ont été confirmés par une expérience suisse menée de 1977 à 1981.
Faire tomber la pluie
Quant aux expériences visant à augmenter la pluie qui tombe, elles sont encore moins convaincantes.
- La PREMIÈRE MÉTHODE consiste à déclencher le processus de coalescence : il s’agit d’injecter de groS noyaux de condensation ou des gouttes d’eau qui capturent des gouttelettes en suspension dans le nuage.
- La DEUXIÈME MÉTHODE vise à introduire quelques cristaux de glace dans un milieu de gouttelettes surfondues.
- La TROISIÈME MÉTHODE tend à provoquer une glaciation massive du sommet du nuage, en y introduisant de grandes quantités d’iodure d’argent ou de neige carbonique ; c’est la méthode dite d’«ensemencement dynamique», où l’on stimule le développement vertical du nuage en libérant la chaleur latente de glaciation.
L’évaluation des modifications obtenues est difficile.Si l’homme devait pouvoir modifier sensiblement le temps, cela n’irait pas sans poser de graves problèmes. Car la notion du beau et du mauvais temps n’est pas la même pour tout le monde.
Les agriculteurs, par exemple, souhaitent souvent de la pluie, alors que les touristes espèrent du soleil. Chacun souhaite évidemment que les conditions météo soient propices à ce qu’il a prévu de faire : de la neige pour les skieurs, un peu de vent pour les amoureux de la voile, des courants ascendants pour les amateurs de vol à voile, du soleil pour les adeptes du bronzage…
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